jeudi, octobre 11, 2012

L'impôt sur les sociétés doit intégrer une analyse du risque

Le débat sur le projet de loi de finances 2013 n'est pas fini. Un grand nombre de Français s'y intéressent. Partout, de grands débats semblent s'ouvrir sur le type d'imposition qui serait juste. L'argument économique, que je proposais dans mon dernier billet, n'intéresse visiblement pas beaucoup. On voudrait savoir ce qui fonde la justesse d'un taux d'imposition sur les dividendes et sur les plus-values.
Et il me semble que l'on bute toujours sur la même question : la difficulté à asseoir le raisonnement sur le risque. Regardez par exemple le débat qui a opposé Marie Ekeland, coprésidente de l'association France Digitale, et la députée socialiste Karine Berger vendredi dernier. La première souligne l'aléas considérable que représente un investissement dans une jeune pousse, et la seconde lui oppose l'espérance de gains qui justifie cet investissement.



Alors que je lui parlais de ce petit échange, mon ami Jean-Michel Lasry m'a rappelé un concept qui, me semble-t-il, éclairerait très utilement le débat : le rendement du capital corrigé du risque. De manière amusante, il a été forgé dans le monde des banques de marché dans les années quatre-vingt-dix pour mettre fin aux pratiques incontrôlables de certains traders.