mercredi, février 09, 2011

Petite contribution au débat sur la constitution du Conseil national du numérique

Comme vous le savez sans doute, après l'annonce par le Président de la République de la Création d'un Conseil national du numérique, Eric BessonMinistre auprès de la ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, a chargé Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur de Price Minister et président de l'ACSEL, de lui remettre un rapport comportant ses préconisations sur les missions, l'organisation et le financement d'un tel conseil.


"PKM" a choisi de lancer une consultation assez ouverte, en demandant des contributions, qui s'annoncent nombreuses, avant aujourd'hui, 10 février. Il devrait remettre son rapport final dès la semaine prochaine.


Consulté, comme beaucoup d'autres, je me suis sérieusement demandé de quoi nous pourrions bien avoir besoin pour remettre nos analyses et nos ambitions au coeur du débat public. Car, ne nous y trompons pas, il y a bien un fossé, peut-être même croissant, entre les acteurs de cette révolution et de nombreux responsables politiques, économiques et médiatiques. Je me suis aussi demandé ce que penseraient nos amis étrangers d'un tel OVNI.


J'arrive finalement à une préconisation, qui n'est peut-être pas complètement celle qui était attendue, mais qui, à mon sens, rendrait un véritable service d'intérêt général.


Note sur une "Fondation pour le développement du numérique"



1-      Ne pas rater la bonne question
Le « numérique », n’est pas un secteur d’activité. C’est un processus de long terme de transformation économique et sociale globale.
A l’instar de la Révolution industrielle, seul phénomène comparable par sa portée et son ampleur, une succession de ruptures scientifiques et techniques, rencontrant les évolutions économiques et sociales, débouche aujourd’hui sur une nouvelle synthèse. Cette synthèse concerne aussi bien les stratégies de création de valeur ou l’organisation économique que l’éducation, la culture, les organisations politiques, la santé, l’urbanisme, le tourisme et même les représentations, les croyances et les pratiques des citoyens.
La transformation numérique est depuis longtemps sortie d’Internet et des ordinateurs. Elle mobilise des technologies aussi diverses que la téléphonie, les réseaux sans fil, la géolocalisation le paiement sans contact ou les objets communicants. Elle sera concernée en quelques années par les nanotechnologies et sans doute les biotechnologies.