(Reprise et développement du billet initialement publié sur le blog MFG-Labs)
Je suis souvent frappé par la pauvreté des modèles implicites d'analyse de l'opinion. La plupart des commentateurs nous parlent des "influenceurs" et des "passeurs" d'opinion, comme s'ils commentaient la diffusion d'une circulaire ministérielle dans une administration...
Quelle pauvreté quand on compare ce discours au célèbre texte de Beaumarchais sur la calomnie :
C'est pourquoi nous cherchions, chez MFG-Labs, un modèle nous permettant d'analyser la propagation d'une information.
L'affaire #DSK nous a fourni le parfait modèle. C'est un scoop bien daté, facile à tracer, facile à monitorer, qui a enflammé la twittosphère en quelques heures. L'équipe de MFG a donc choisi d'extraire tous les tweets des 14 et 15 mai dernier traitant de cette affaire, et de regarder ce qu'on pouvait en apprendre concernant la diffusion d'une opinion.
Nous ne sommes certes ni les premiers ni les seuls. Mais il m'a semblé intéressant de partager avec vous quelques observations et quelques questions, qui montrent tout le chemin qui reste à faire pour réellement apprendre à interpréter cette masse de données désormais disponibles sur les réseaux.
Il n'est pas très difficile d'extraire tous les tweets sur un sujet donné, et éventuellement d'en retracer le graphe dynamique.
Reste à savoir comment les représenter.
Je suis souvent frappé par la pauvreté des modèles implicites d'analyse de l'opinion. La plupart des commentateurs nous parlent des "influenceurs" et des "passeurs" d'opinion, comme s'ils commentaient la diffusion d'une circulaire ministérielle dans une administration...
Quelle pauvreté quand on compare ce discours au célèbre texte de Beaumarchais sur la calomnie :
D'abord un bruit léger, rasant le sol comme une hirondelle avant l'orage.... telle bouche le recueille, et, piano, piano, vous le glisse en l'oreille adroitement ; le mal est fait : il germe, il rampe, il chemine, et, rinforzando, de bouche en bouche, il va le diable ; puis tout à coup, ne sais comment, vous voyez la calomnie se dresser, siffler, s'enfler, grandir à vue d'oeil ; elle s'élance, étend son vol, tourbillonne, enveloppe, arrache, entraîne, éclate et tonne, et devient un cri général, un crescendo public, un chorus universel de haine et de proscription...
C'est pourquoi nous cherchions, chez MFG-Labs, un modèle nous permettant d'analyser la propagation d'une information.
L'affaire #DSK nous a fourni le parfait modèle. C'est un scoop bien daté, facile à tracer, facile à monitorer, qui a enflammé la twittosphère en quelques heures. L'équipe de MFG a donc choisi d'extraire tous les tweets des 14 et 15 mai dernier traitant de cette affaire, et de regarder ce qu'on pouvait en apprendre concernant la diffusion d'une opinion.
Nous ne sommes certes ni les premiers ni les seuls. Mais il m'a semblé intéressant de partager avec vous quelques observations et quelques questions, qui montrent tout le chemin qui reste à faire pour réellement apprendre à interpréter cette masse de données désormais disponibles sur les réseaux.
Il n'est pas très difficile d'extraire tous les tweets sur un sujet donné, et éventuellement d'en retracer le graphe dynamique.
Reste à savoir comment les représenter.