mardi, octobre 02, 2012

Pourquoi je ne veux pas être un pigeon



L'économie numérique, le monde des entreprises innovantes, la blogosphère, Facebook et la twittosphère sont en ébullition.

Le projet de loi de finances 2013 comporte une sacrée bourde (le résumé des dispositions fiscales est ici).

Il prévoit en effet, comme l'avait annoncé le candidat Hollande, d'aligner la fiscalité des revenus du patrimoine sur la fiscalité du travail, et donc de créer une tranche supérieure à 45 % sur les plus-values (taxés aujourd'hui à 32 %). Ce qui, avec la CSG et la RDS, pourrait atteindre un prélèvement de 60 % sur les tranches supérieures dans certains cas.
Conscient de l'impact sur le financement des entreprises, Bercy a déjà réalisé quelques aménagements à cette règle : défiscalisation progressive pour le créateur d'entreprise détenant ses parts sur une longue durée ; allègement fiscal pour l'entrepreneur qui part à la retraite ou pour l'investisseur qui réinvestit 80 % de ses gains dans un nouveau projet.
A bien y regarder, il y a même des mesures favorables aux entrepreneurs qui lèvent leurs options sur les actions. 


Pour autant, le projet, s'il devait demeurer en l'état, resterait économiquement néfaste :
- il comprend quelques bourdes de rédaction (le compteur pour la détention longue durée des parts serait remis à zéro au 1 janvier 2013) ;
- il omet le cas des entreprises d'hypercroissance (a votre avis, où vont se domicilier les fondateurs de Criteo, qui est passée en 6 ans de 0 à 250 millions d'euros de CA, qui est revenue en France, qui a créé 750 emplois ultra qualifiés et prépare son entrée en Bourse ?) ;
- et surtout, il semble confondre complètement les modèles économiques du Venture capital, des fonds d'investissements et de la finance traditionnelle, et de ce fait ignorer les modes de rémunération du capital-risque.

Nous devons donc travailler proprement dans les trois mois qui viennent (c'est la durée de l'élaboration complète d'une loi de finances, et le texte qui sort de ce long processus est généralement très différent du texte initial). Et le faire en tenant compte de la mécanique parlementaire, et du jeu des amendements et des navettes parlementaires. Il y a bien des entrées dans ce texte auxquelles on pourrait accrocher de nettes améliorations.

Personnellement, je pense que l'ensemble du projet devrait être refondé sur d'autres bases, et s'articuler autour de trois idées fortes :
1- le choc de rigueur en cours exige un choc d'innovation d'une ambition au moins aussi grande. La rigueur sans conquête de nouveaux marchés, c'est la récession ;
2- Les succès des entrepreneurs qui revendent doivent être analysés comme les revenus exceptionnels des sportifs (il ne s'agit pas d'un revenu récurrent mais d'un résultat rare, - exceptionnel - qui se prépare pendant toute une carrière) ;
3- S'il est bien une priorité pour les politiques industrielles, ce devrait être de faire naître en France une industrie du capital-risque prospère et puissante, et rien n'est trop beau pour attirer les talents mondiaux de ce métier vers notre écosystème (comment ne pas être alarmé de constater que la Silicon Valley - 7 millions d'habitants - investit chaque année 500 fois plus d'argent en venture capital que toute la France ?)

Avec fougue - et parfois imprécision -, des entrepreneurs et des investisseurs se sont jetés dans la bataille. La tribune de Jean-David Chamboredon ("Une loi de finances anti-startups ?"), le post de Pierre Chappaz, les interventions réitérées de Marc Simoncini et de nombreuses autres initiatives, ont eu leur impact. Plus discrètement, nous sommes nombreux à avoir travaillé les différentes administrations et les cabinets ministériels pour faire valoir nos positions et nous y avons trouvé un écho assez favorable. Une partie des problèmes devrait d'ailleurs être réglée dans les jours qui viennent.

Au cours de la journée de vendredi, un mouvement d'apparence spontanée a enflammé la toile, autour du slogan "nous ne sommes pas des pigeons". Je dis "d'apparence spontanée" car, à bien y regarder, il émane d'une poignée de communicants proches de l'UMP (je ne suis pas un adepte de l'outing, donc je vous laisse vous renseigner par vous-même).

Et c'est avec ce mouvement que je ne suis pas d'accord, pour trois raisons essentielles :

1- Il tente de fédérer la colère de toutes sortes de forces économiques autour d'une idée simple et centrale : "le gouvernement n'aime pas les entrepreneurs" ou même "La France n'aime pas les entrepreneurs". C'est excessif et démagogique. Alors même que la France prend à bras le corps le problème de sa dette, et nous prépare un choc fiscal de près 30 milliards d'euros, nous avons au contraire eu la divine surprise de constater la perennisation de dispositifs que nous utilisons quotidiennement : JEI, CIR (désormais étendu à l'innovation dans les PME), défiscalisation ISF pour les PME. Nos interlocuteurs ne connaissent certes pas très bien le monde de l'entreprise, mais ils sont conscients de son importance vitale et en ont donné de premiers gages.

2- Il s'engage dans une mauvaise posture de négociation. Au lieu de rédiger des analyses factuelles et de proposer des rédactions alternatives, au lieu de rencontrer les cabinets ministériels et de recruter des parlementaires alliés, le mouvement multiplie les anathèmes, organise des manifestations et surtout, se félicite de ne pas avoir de porte-parole, empêchant ainsi les pouvoirs publics d'identifier un interlocuteur avec qui discuter.
En fait, il donne d'ailleurs l'impression de préférer marquer des points contre le gouvernement plutôt que réussir à corriger cette bourde.

3- Il fonde sa protestation sur de mauvais arguments et de mauvaises méthodes. Le discours sur l'entrepreneur généreux, seul créateur de valeur, qui devrait obtenir tous les privilèges dus à son rang est un discours lassant. Et je ne parle même pas des relents libertariens et des accents dignes du Tea Party. Il agace à gauche mais aussi l'ensemble des anciennes industries qui font face à une crise ultra-violente. Ne vous y trompez pas, mes amis, c'est sans doute dans cette ancienne économie que vous trouverez vos pires détracteurs. Ceux qui vous accuseront d'être une économie de la spéculation et de surfer sur une bulle...
Il y a des gens qui souffrent plus que nous, dans ce pays comme ailleurs et je crois qu'il fait meilleur être entrepreneur en France que salarié d'Arcelor.
Le recours à la presse internationale et les tweets en Anglais pénalisent notre écosystème et vont dissuader encore plus les investisseurs internationaux d'investir dans notre pays.

C'est un discours d'intérêt général qu'il faut construire, et nous l'avons sous la main. C'est le discours sur la croissance. La seule possibilité de croissance qui s'offre à nous viendra de l'innovation. De trop nombreuses aides maintiennent en perfusion des industries déclinantes ou aident des projet qui se contentent de prendre des parts de marché à d'autres entreprises françaises. C'est l'entrepreneuriat qui peut ouvrir de nouveaux marchés, découvrir de nouveaux relais de croissance ou ouvrir de nouvelles stratégies de conquêtes. C'est à ce titre - et à ce titre seulement - qu'il justifie un effort de la collectivité nationale. Et c'est ce que nous devons continuer à dire.

Voilà, chers amis, ce que je voulais vous dire, et surtout, ce que nous sommes en train de dire sans relâche, pôles de compétitivité, organisations professionnelles, collectif du numérique, associations d'entreprises et militants de la cause numérique. Et nous n'avons pas envie pour autant de nous ranger parmi les pigeons.

EDIT : Pour savoir ce qui s'est dit ensuite à Bercy, voir ici : http://www.henriverdier.com/2012/10/retour-de-bercy.html

40 commentaires:

  1. Ton point 2, Henri, est particulièrement à coté de la plaque, mais à un point inimaginable pour quelqu'un qui a observé, même de loin, les transferts de pouvoir dans la politique avec l'arrivée du web social, et en particulier l'émergence du pouvoir lié à des formes d'expression collectives leaderless, voire totalement sous anonymat (hint : Telecomix, Anonymous, AntiSec, LulzSec, etc). J'imagine que tu as remarqué que l'iconographie des pigeons est inspirée de 4chan, cela devrait te donner une bonne idée de la stratégie à laquelle vous faites face et la façon dont elle va jouer aux échecs avec le pouvoir executif et parlementaire (sans parler des média).

    Pour le point 3, je me contenterai de faire un rappel à la loi :

    "Dites aux gens ordinaires ce qu'ils veulent entendre."
    "Tout l'art de la guerre est basé sur la duperie."

    Ce n'est pas du Sarko, ni du Hollande, ni même du Montebourg, c'est de Sun Tzu, tu l'aura reconnu, ça sort de l'Art dela Guerre.

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  2. Merci pour ce billet très clair.

    Je me permets de l'ajouter à ma sélection d'articles traitant de ce sujet : http://www.aurelien-bardon.fr/blog/lentrepreneuriat-france

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  3. Monsieur Verdier, vous êtes l'une des personnes les plus compétentes en France sur ces sujets, mais en l'occurrence vous vous trompez sur toute la ligne.

    D'abord, coupons court à votre assertion la plus erronée : Vous n'avez pas dû lire les échanges publiés sur la page Facebook des Pigeons, sinon vous sauriez que ses créateurs n'ont AUCUN rapport avec M. Sarkozy, ni même avec l'UMP, le MEDEF ou une quelconque organisation.

    Ensuite, je vous répondrai point par point :

    1-La "perennisation de dispositifs" favorables à l'entrepreneuriat n'est pas une "divine surprise", mais la moindre des choses.

    2-Lorsque des syndicats de salariés organisent des piquets de grève, allant parfois jusqu'à bloquer des usines ou des voies ferrées, sans parler de ceux qui séquestrent leur dirigeants, on peut également dire qu'ils "s'engagent dans une mauvaise posture de négociation". Pour autant, leurs revendications doivent être entendues...

    3-Les pigeons ne tiennent pas un "discours sur l'entrepreneur généreux, seul créateur de valeur, qui devrait obtenir tous les privilèges dus à son rang". Au contraire, ils exigent de n'être pas plus mal traités que les salariés.

    Parce que, Monsieur Verdier, je ne suis pas du tout sûr qu'un auto-entrepreneur même pas smicard ait un sort plus enviable qu'un salarié d'Arcelor... Mais surtout : pourquoi les opposer ? Il pourrait bien s'agir de la même personne, sauf à considérer qu'aucun des licenciés d'Arcelor ne pourrait créer sa propre activité.

    Bien à vous,

    Un pigeon

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  4. "Nos interlocuteurs ne connaissent certes pas très bien le monde de l'entreprise,"

    C'est quand même grave, non, pour des gens qui sont sensés décider de la politique industrielle de la France ?!

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  5. Excellent billet.Et vous avez pu dire ce que je ne pouvais trop dire: la génése de ce mouvement s'est faite par des communicants (voir l'article de Tribune) très proches de l'ump

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  6. Bravo c'est remarquable (lu grâce à Vanbremeersh)et remarquablement équilibré !

    (j'espère que dans les "relents libertariens" vous visiez Chappaz ? ;-)

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  7. En disant "la France prend à bras le corps le problème de sa dette", vous vous discréditez totalement.

    Quelles sont mesures prises ou prévues prises par ce gouvernement pour réduire les dépenses publiques ?

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  8. A la base, bien sûr, je suis favorable aux entrepreneurs.
    Ceci dit, d’un point de vue libéral, je ne puis m’empêcher de constater que ce mouvement tombe dans le schéma classique qui renforce l’étatisme :
    1. La concurrence victimaire;
    2. La demande du maintien ou de l’instauration d’un avantage accordé par l’Etat.

    Le scandale, ce n’est pas que l’entrepreneur soit taxé autant que le salarié, il est que le niveau des taxes soit si élevé, pour l’entrepreneur comme pour le salarié.
    Le scandale, c’est la rétroactivité, contraire aux droits de l’homme. Le scandale, c’est les avantages, les privilèges, les passes-droit. Le scandale, c’est le PEA, le régime fiscal avantageux de l’immobilier ou des oeuvres d’art ou de l’outre-mer ou de…
    La raison pour laquelle notre pays se meurt, c’est que le poids de l’Etat est écrasant. Seule la critique radicale de cette situation peut constituer l’ébauche d’une solution. Réclamer au bourreau un répit ou lui demander de choisir une autre victime, c’est une reddition.

    Quand j’entends Patrick Robin sur BFM ce matin dire en substance « merci d’avoir préservé le CIR, la JEI et ISF-PME, mais de grâce préservez aussi le régime d’imposition des plus-values parce qu’on travaille beaucoup et qu’on est très utile », je me dis que la bataille est perdue. Il justifie ses privilèges et surtout il réclame. Or un entrepreneur ne réclame pas, il crée.

    Aux US, il n’y a pas d’ISF-PME et pourtant le marché du VC se porte mieux qu’en France. Pourquoi?
    La raison pour laquelle personne n’investit dans le capital des PME en France est très simple : ce n’est pas rentable. La raison pour laquelle les entreprises n’embauchent pas en France est très simple : ce n’est pas rentable. La raison pour laquelle les entreprises n’investissent pas en France est très simple : ce n’est pas rentable.
    Ce n’est pas rentable parce que les charges et les contraintes sur le travail sont écrasantes. Et ces charges et ces contraintes sont écrasantes parce qu’il faut préserver les avantages de l’oligarchie.
    Laquelle justifie ses prérogatives en expliquant qu’elle est très dévouée et utile. Bref, avec les mêmes arguments que Patrick Robin.
    On ne peut pas battre l’arbitre en jouant au même jeu que lui. La seule façon de le contrer, c’est de le mettre hors-jeu en refusant son « aide ».

    La vraie proposition radicale qui déstabiliserait le léviathan, ce serait : « Arrêtez de vous occuper de nous, bande de nuisibles. Coupez toutes nos subventions et baissez les charges sur nos employés »
    Mais je rêve, même les entrepreneurs sont trop corrompus à l’argent public pour articuler une telle démarche.

    Lu sur http://h16free.com/2012/10/02/17618-60-millions-de-pigeons

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    1. Totalement d'accord avec ce poste!!!!merci Anonyme

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  9. Bonjour Henri,

    Merci pour ton excellent billet.
    On reconnait sans peine la richesse de ton analyse fruit de nombreuses années
    au service des entrepreneurs.

    Cela dit je ne partage pas complètement ton analyse.
    Je crois que plus que les montants des impôts ce qui pose problème c'est l'image que renvoi le gouvernement aux entrepreneurs.

    Cela va de "Contribution des plus aisés" à "Gagner de l'argent en dormant" en passant par "j'aime pas les riches"... Et je ne parle pas de la façon choquante de Mr Montebourg de s'adresser aux chefs d'entreprises. C'est une habitude générale qui consiste à monter les pauvres contre les riches, les salariés contre les patrons... C'est à mes yeux de la demagogie digne du 19éme.

    Plutôt que de prendre à celui qui a gagné plus en lui disant qu'il peux donner car il est "riche" ce qui est vrai, peut être devrions plutôt nous le remercier publiquement d'avoir créé de la valeur et de la partager, il donnerait alors sans doute avec plaisir.

    On à l'impression que dans la bouche de nos dirigeants "reussir ou gagner de l'argent" devient presque une insulte ! On a besoin au contraire de pousser chacun à entreprendre, de nous enthousiasmer et d'être fier des belles réussites de notre entrepreneurs

    C'est sans doute ce que reflète ce mouvement assez spontané auquel j'ai adhéré dans les premiers sans être du tout un UMP Fan.

    Peut être pouvez vous passer ce message à vos interlocuteurs.

    Trés Cordialement

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  10. ça sent le "je suis pas d'accord, mais je travaille avec l’État et je veux pas trop me mettre mal avec lui".

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  11. "Je dis "d'apparence spontanée" car, à bien y regarder, il émane d'une poignée de communicants proches de l'UMP"

    Vous désirez perdre en crédibilité ? non parce que a part lanccer une idée reçue (entrepreneur donc UMP) votre argumentaire est réellement "bidon" et je ne vais pas perdre de temps a étayé le nombre de phrase sans source ou preuve de la sorte, je perdrais surement mon temps pour manifestement quelqu'un qui est venu montrer a tout le monde qu'il a le bras long (ou pas) dans les ministères et qu'il est pas d'accord mais on sait toujours pas pourquoi finalement. Ah si vous n'êtes pas d'accord car tout seul vous avez réussi a faire avancer les choses en coulisse, donc de manière hautaine vous dénigrez un mouvement qui vous semble inutile au vu de vos actions (obscure dont on ne connait pas les tenants et aboutissants).

    Un argumentaire très bancal.

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  12. En tant que pigeon, laissez moi être clair. Je vomis Sarko, Copé, et consorts. Je vomis ces types qui ont vendu Eagle à la Lybie pour traquer les opposants web, qui ont fait Hadopi, piétinant allègrement les libertés au nom du copyright. Et pourtant bizarrement, ce n'est pas parce que l'UMP me hérisse que le PS me fait grimper au rideau (précision: les extrêmes me débectent encore plus).
    Faut réaliser qu'on peut s'opposer à une proposition de loi SUR LE FOND et pas pour des raisons partisanes. Voilà ce que cette loi veut dire pour moi qui ai créé ma boite en 2011 : https://www.youtube.com/watch?v=zvMxlTavMVU

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    1. Merci à toi de dire ouvertement que tu es entrepreneur et pour autant ni UMP ni PS et encore moins extrémiste. Merci car je passe mon temps à essayer de faire rentrer ça dans la tête de nombre de mes interlocuteurs. J'ai parfois le sentiment que les préjugés sur les entrepreneurs sont proches du racisme. Alors oui nous sommes utiles à la société, non nous ne sommes pas forcement riches, ni forcement imbus de notre personne, ou encore égoïstes (évidemment il y en a, mais pitié ne faites pas de généralités). On peut même avoir une grande motivation pour contribuer au remboursement de la dette du pays, mais nous ne pouvons concevoir d’être littéralement rincés par l’État. Le projet de loi va évoluer. Effectivement Henri il faut travailler dans ce sens. En ce qui concerne les pigeons moi aussi j'ai liké la page facebook. On voit bien, au regard de la diversité des opinions, que ce n'est pas un mouvement organisé. Les commentaires vont dans tous les sens et il y a autant d'infos que d'intox. J'ose espérer qu'un vrai communiquant gérerait ça beaucoup mieux...

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  13. Merci "anonyme" ci-dessus !!! tellement d'accord... que l'état nous foute la paix, qu'il garde ses subventions à 2 balles et baisse les charges.

    Parce que le JEI/CIR, on peut en parler. Il est exclusivement réservé à des innovations "techno", avec comme condition presque indispensable de s'appuyer sur des labos de recherche publique. Autant le dire clairement : aux plus grands groupes ou à des boites d'ingénieurs/chercheurs qui ont une compétence business proche de zéro et qui plantent leur boite au bout de trois ans, une fois qu'ils ont bien cramé les 500 K€ du concours Ministère de la recherche.

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  14. A tous les anonymes
    Vous noterez que je passe vos commentaires alors que mon billet a été retiré de votre wall.
    Je pense que le billet est clair.
    Le dispositif proposé est, en l'état, inacceptable.
    Je n'accepte pas pour autant les théories fumeuses du complot anti-entrepreneur.
    Je n'ai pas dit que je m'occupais de régler le problème en douce, j'ai dit que de nombreuses organisations sont montées au créneau, contrairement à ce que disent certains pigeons.
    Je dis aussi que la mécanique d'élaboration des lois prévoit de nombreux débats et amendements et que c'est aussi cela, la démocratie.
    Et je constate enfin que la liste des tous premiers followers du compte Twitter et du compte Facebook est très éloquente.

    Allez, vive le débat

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  15. Article certes équilibré au débit, mais qui malheureusement verse dans sa deuxième partie dans le procès d'intention.Trois points:
    1. Supposons que le mouvement ait été "initié par l'UMP". Le fait est que son succès est surtout dû au fait que l'écrasante majorité des entrepreneurs sont indignés et cherchent tout naturellement à pouvoir s'exprimer quelque part. C'est aussi malhonnête de dénigrer les signataires/adhérents (dont je fais innocemment partie), que d'expliquer que le projet de budget est mauvais parce que ce sont des profs et des fonctionnaires qui l'ont écrit...
    2. "Mauvaise démarche": franchement, compter sur des négociations de couloir pour faire changer les choses, alors qu'il s'agit de politiques qui ont déjà prouvé leur extrême sensibilité aux moindres manifestations publiques et leur désintérêt total pour des arguments économiques, c'est vraiment faire croire au Père Noel.
    3. Enfin, comparer les entrepreneurs aux salariés d'Arcelor est un vrai scandale. Comme le dit "un pigeon", c'est grâce à un entrepreneur - il y a longtemps- que les aciéries de Florange ont pu offrir des emplois depuis longtemps. Sans entrepreneur, les emplois n'auraient même pas existé. Et sans motivation financière , qui sacrifierait son capital et son salaire pendant des années pour devenir entrepreneur?

    Cela dit, in fine, la meilleure idée serait de supprimer à la fois les avantages spécifiques et les charges, plutôt que d'accumuler tous ces dipositifs dérogatoires pour compenser la charge fiscale d'un Etat qui n'a pratiquement jamais fait un effort de productivité.

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  16. Vous oubliez le problème de la rétroactivité qui s'apparente à un vol organise !
    On peut critiquer le mouvement des pigeons mais n'est ce pas la démonstration que les citoyens ne se sentent ni représentés ni respectés ?
    Je préfère un mouvement sincère et brouillon à une posture inefficace.

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  17. "Le discours sur l'entrepreneur généreux, seul créateur de valeur, qui devrait obtenir tous les privilèges dus à son rang est un discours lassant"

    Je pense qu'il y a une différence entre demander tous les privilèges et demander à ce que la fiscalité française, déjà la 2ème plus écrasante en Europe, ne devienne pas etouffante bridant ainsi la création d'emplois (se coupant de futures recettes fiscales).
    Pourquoi vouloir caricaturer le mouvement de la sorte ?

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  18. Soyons beaux joueurs, il y a pas mal de points tout a fait exacts dans cet article, et l'analyse des faits et des éléments factuels du projet de loi peut se tenir. Pour autant, aller chercher l'UMP derrière la mobilisation spontanée, c'est une posture qui intrigue. "Rhaaa voilà c'est encore un coup de l'UMP", donne en soi la sensation que Monsieur Verdier n'est pas une oie blanche, que l'idée qu'il puisse y avoir des gens impliqués de près ou de loin à l'UMP dans ceux qui ont rendu la mobilisation possible le chagrine. Sans doute n'eque sa sensibilité n'est pas UMP :) (mais quel est elle donc ? :) ).

    Ceci étant, il y a à la CGT ou à FO qui votent à droite. Il y a même quelques encartés UMP. Mais ce n'est pas la majorité d'entre eux (!!!). Derrière le propos de M.Verdier, on sent bien que si des chefs d'entreprises mobilisés dans l'aventure sont sympathisants UMP, ils devraient s'en excuser. A croire que revendiquer, se mobiliser, manifester serait l'unique apanage des gens de gauche. Quand on est de droite, on reste dans son hotel particulier rive gauche ou dans son pavillon de Neuilly ou de Saint Cloud ? ;)

    Donc, oui, si on y regarde de près, on se rendra compte que la majorité des entrepreneurs (petit ou grande majorité, je ne sais pas) ont sans doute voté Sarkozy aux dernières élections (parfois davantage par dépit que par adhésion). On trouvera sans doute bien plus d'encartés UMP que dans l'éducation nationale ou dans la fonction publique, de manière général.

    M.Verdier, je vous sens plutôt de gauche, de part vos propos, de par vos assertions (car il y en a), et je trouve normal que ca influe sur votre analyse et votre propos. Si vous considérez que c'est une tare d'être sympathisant UMP dans une initiative de ce type, je ne trouve pas que ce soit une tare d'être plutot de gauche quand on essaie de démontrer les bonnes raisons de ne pas en être ;-).

    Pour finir, derrière quelques exagérations, vous passer à côté de quelque chose de probablement très important pour les entrepreneurs que nous sommes : l'incompréhension apparente de nos nouveaux élus sur ce que nous sommes, sur ce que nous faisons, et sur pourquoi nous le faisons. Et quand on a la chance de réussir, et d'en sortir un peu ou beaucoup "riche" (c'est très relatif), qu'on reconnaisse le mérite des contribuables "haut du panier" que nous devenons. Notre président de la république en d'autres temps à marquer les esprits avec un "Je n'aime pas les riches", plein de spontanéité, plein de conviction. Comment l'oublier ? Si nous réussissons dans nos entreprises, nous serons donc dans la tribu des haïssables. Fâcheux. Cela n'incite-t-il pas à la méfiance ?

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  19. Je n'ai pas caché ma sympathie pour le mouvement pas plus que je n'ai dissimulé les interrogations qu'il suscite chez moi. Quoi qu'il en soit, je trouve cet article intéressant bien qu'il ne réponde, pas beaucoup plus que les pigeons, à l'ensemble des questions que je peux me poser.

    Au final, il y a une chose que je trouve particulièrement dommage et c'est le manque d'information claire. Ce qui me dérange chez les pigeons c'est effectivement l'absence d'identification mais ce qui me gène ailleurs c'est de ne pas vraiment être au courant du contenu des discussions. Et pourtant je fais partie de ceux qui visitent régulièrement les sites officiels. Les uns se dissimulent dans des alcôves et les autres chuchotent dans des coins sombres, du moins c'est l'impression que ça donne.

    Je trouve particulièrement pertinente votre critique qui souligne le manque de propositions et d'alternatives. Mais, n'est il pas justement grand temps d'essayer de fédérer (C'est la principale qualité que je trouve aux pigeons) les entrepreneurs français au sein d'un ou de groupes de réflexions. Vous l'avez souligné, nous avons trois mois devant nous mais, surtout, après 2013 vient 2014... N'est-il donc pas possible d'avancer dans ce sens là et de transformer des vœux pieux en réflexions concrètes ? En vous lisant, j'ai d'ailleurs l'impression que c'est une action qui ne vous est pas étrangère.

    Je crois me souvenir que, pendant les élections présidentielles, Nicolas Sarkozy et François Hollande réclamaient tous deux l'aide des français. Pour ma part, tout petit entrepreneur, je suis partant et je suis même d'accord pour d'importants efforts mais à la condition de disposer d'un cap définit. En attendant, tout cela ne m'empêchera pas de poursuivre le développement de ma toute petite entreprise en dépit de difficultés qui sont loin de toutes venir du gouvernement. Je suis convaincu que la solution réside dans l'innovation, j'en ai ras le bol du défaitisme ambiant et j'ai le sentiment que les entrepreneurs de France disposent d'une force qu'il emploient bien mal!

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  20. Bravo, voilà une réaction bien tempérée qui a su débusquer la grotesque tentative d'astroturf de l'UMP. Seulement voila, ça se termine par une assertion réputée consensuelle qui mine la pensée de puis des décennies.

    "C'est un discours d'intérêt général qu'il faut construire, et nous l'avons sous la main. C'est le discours sur la croissance. La seule possibilité de croissance qui s'offre à nous viendra de l'innovation."

    Crois-tu vraiment ce que tu écris là ?

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  21. Très vrai, très juste. Merci Henri pour cette prise de position qui nous évite de tomber collectivement dans des discours fabriqués. Ayons un regard neutre et constructif. Maud Franca

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  22. Henri votre billet est brillant.
    Sens de la formule, pertinence du propos, courage de ses idées : bravo !

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  23. Pourquoi faudrait-il absolument que des mouvements soient incarnés et identifiés à des quasi-icônes? Pourquoi faudrait-il absolument éviter que l'émotion ne se manifeste, dans le calme et le respect des lois?
    Votre billet, Henri Verdier, est à la fois intéressant, instructif et d'une pondération appréciable et, à la fois, me choque beaucoup sur sa capacité à mettre en opposition des idées ou des personnes qui n'ont pas vocation à l'être.
    - Décider que ce mouvement émane de l'UMP quand ce n'est pas visible et même démenti par les pigeons, sans apporter la moindre preuve, est quasiment du conspirationnisme
    - Opposer les entrepreneurs (auto ou pas) aux salariés d'Arcelor, c'est jeter de l'huile sur le feu de la lutte des classes, c'est surtout opposer deux misères à l'autre; certes tous les entrepreneurs en sont pas à plaindre, loin s'en faut, mais tous les salariés d'Arcelor ne sont pas à Florange.
    - Opposer les discussions dans les salons des ministères à un mouvement spontané, c'est vain et se priver d'un argument de plus.
    A trop vouloir se placer au dessus de la mêlée, on se place dans une posture que, certainement, vous ne cherchez pas: l'arrogance et la morgue

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  24. Les statistiques des investisseurs pour le S1 2012 ne sont pas brillantes. Il s'agit de ne pas tuer le système définitivement...

    Voir :
    http://www.afic.asso.fr/Images/Upload/Etudes/AFIC_Activite_du_Capital_Investissement_1_semestre_2012.pdf

    Le slide le plus dramatique est à mon avis le slide 4 qui montre qu'il y a de moins en moins d'argent disponible pour injecter dans l'économie. L'Etat ne pourra jamais compenser à coup de subventions.

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  25. Ce qui me chiffonne dans ce mouvement des pigeons, c'est l'amalgame entre auto-entrepreneurs (dont je fais partie) et entrepreneurs tout court.
    Les premiers cherchent juste à se maintenir la tête hors de l'eau et le statut auto-entrepreneur n'autorise aucun enrichissement personnel. Si ce statut est aligné sur celui de l'indépendant, que verra-t-on ? Une perte de pouvoir d'achat au quotidien, ce qui n'est pas bon pour les individus d'abord, pas bon pour la croissance.
    Revenir dans le salariat classique ? Ce serait bien, plus sécurisant, mais les entreprises feront toujours appel aux auto-entrepreneurs pour poursuivre l'externalisation de leurs charges sociales et patronales.
    Les auto-entrepreneurs sont les victimes d'un système où la précarité a été érigée en dogme, et Ayrault ne cherche même pas à changer le système, il racle les fonds de tiroirs et pressure ceux qui sont au bout de la chaine de production: tous ces anciens salariés devenus malgré eux "consultants" ou "vacataires" qui rament pour décrocher un contrat à la journée, corvéables à merci.
    Quel lien entre eux et les "entrepreneurs" ? Aucun.
    Je ne veux pas être un pigeon, mais le mouvement des pigeons c'est juste une escroquerie intellectuelle. Et je ne vais pas me bagarrer pour quelques start-upers téléguidés par l'UMP, qui réduisent le débat aux 60% de taxes, alors que la réalité du projet de budget (et de taxation des entrepreneurs) est bien plus nuancée que cela.

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  26. Bonjour Monsieur Verdier,
    Je vous remercie pour ce "billet qui fait du bien" car si tout est perfectible j'ai lu beaucoup choses étranges et souvent de mauvaise fois sur le sujet depuis vendredi.
    Je suis secrétaire national adjoint du parti socialiste responsable des PME, du commerce et de l'artisanat.
    Pouvons nous nous rencontrer pour parler de vos proposition et puis-je relayer votre billet sur le blog PME du PS ?
    Bien à vous,
    Pierre-Alain Weill

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  27. Je suis personnellement totalement derrière ce raz le bol des "Pigeons" parce que même s'ils ne mettent en avant qu'un des volets de la boite à idées infernale du gouvernement, parce qu'elle est emblématique... ils y a eu ces derniers jours tellement de coups portés au créateur d'entreprise que j'en suis totalement abattu.
    Comment ne pas s'élever et se révolter sur des mesures annoncées comme la non déductibilité forfaitaire de 10% pour frais professionnel pour les patrons de SARL ou encore la soummission à charge des dividendes versées au patron de PME au delà de 10% des fonds propres annoncés ce matin. La coupe est pleine. Le problème est bien plus profond. Comment ne pas réagir quand au nom de la justice sociale on propose des solutions profondément injustes ... Je trouve vos propos bien trop doux vis-à-vis de ce pouvoir qui va complètement casser les bonnes volontés. Pour moi ce n'est pas des ajustements de bourdes qu'il faut faire c'est une complète remise à plat de ce qui est envisagé et il n'y a rien à négocier parce que tout ce qui est proposé est contre productif et destructeur de valeur et d'emploi.

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  28. M. Verdier, vous écrivez "Comment ne pas être alarmé de constater que la Silicon Valley investit chaque année 500 fois plus d'argent en - 7 millions d'habitants - que toute la France ?"

    Comparaison farfelue. Comparez ce qui est comparable, par exemple la Californie toute entière à la France. Et là, si vous faites le calcul, ce n'est plus 500 fois.

    C'est pour cela qu'en économie on utilise la règle du "toutes choses égales par ailleurs" c'est à dire que l'on compare des grandeurs équivalentes. Mais là vous comparez des éléments totalement différents à tous les niveaux. On ne peut en tirer aucune conclusion. C'est pourtant ce que vous faites.

    Ainsi construit votre billet, qui veut avoir l'apparence du raisonnement, n'est en fait qu'une succession d'opinions personnelles.

    Cela dit, je trouve que le truc des geonpi n'a aucun intérêt.

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  29. Evidemment, le discours du "pigeon" ne tient pas la route 3 minutes.

    Mais ces pigeons sont aussi désignés et pour ainsi dire nommés par le discours du gouvernement, qui consiste à traiter de "mauvais français" tous les riches qui osent même froncer les sourcils à l'idée de payer des impôts supplémentaires.

    Si les riches payaient réellement avec le sourire et la satisfaction de participer au redressement national, ils mériteraient absolument le qualificatif de pigeon. On se crée les oppositions qu'on mérite.

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  30. d'autre part, vous écrivez "c'est un discours d'intérêt général qu'il faut construire". Peut-être, mais au fond, y croyez-vous ? Si les entrepreneurs travaillaient pour l'intérêt général, ils seraient indifférents au fait d'être plus ou moins taxés.

    Donc il faudrait admettre qu'ils sont utiles à l'intérêt général, mais en quelque sorte à leur corps défendant, en temps qu'agents inconscients de la main invisible.

    D'autre part, les entrepreneurs ne sont pas "habilités" pour parler de l'intérêt général. Ils sont surtout partie prenante à l'affaire. Leur avis a autant d'intérêt que celui du buraliste quand il parle du prix du tabac.

    Quel que soit votre discours, ce sera celui d'un lobby auquel on ne peut pas croire. Dans cette mesure, le positionnement du "pigeon" (stupide sur le plan des idées mais qui semble emporter l'adhésion) est peut être encore le meilleur.

    Thierry, entrepreneur.

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  31. Bonjour Henri,

    je crois que ce qui me gêne le plus dans cette histoire ce n'est même pas tellement la façon dont ça s'est passé (un vague projet à l'emporte pièce que le gouvernement essaye ensuite de rafistoler à coup de rustines exonérantes) mais ce que cela révèle :

    Pour les politiques, la vente de son entreprise c'est un revenu du capital.

    Entreprendre c'est donc une opération financière qui consiste à injecter du capital social et attendre que ça pousse. Il n'y a aucun travail là-dedans, c'est bien connu.

    C'est tout simplement méprisant et insultant.

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  32. @François : je suis assez d'accord. L'erreur intellectuelle est de traiter la plus-value de cession comme un revenu du capital. C'est ce que je vais essayer de défendre aujourd'hui.

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  33. @Henri @François si le gouvernement a beaucoup parlé d'aménagements depuis hier, il réaffirme à chaque occasion que "le revenu du capital doit participer à l'effort comme le revenu du travail". Ce postulat paraît trés dogmatique et l'avenir nous dira s'il s'agit d'une erreur intellectuelle ou plutôt d'un aveuglement.

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  34. "Vous n'avez pas dû lire les échanges publiés sur la page Facebook des Pigeons"
    Lol, ça c'est de la preuve :D je ne compte plus les manip de ce genre auxquelles j'ai participé, bref vous repasserez avec votre "mouvement spontané". Ceci dit c'était un joli coup, vous devriez plus vous féliciter du succés que d'essayer de persuader de la spontanéité du mouvement, spontanéité dont tout le monde se fout.

    A mon sens le probléme est le suivant: l’État soutient massivement des structures qui n’ont pas su s’adapter à leur marché et se désinteresse de l'accés des entreprises émergentes aux fonds d’investissement spécialisés, c'est à dire l'accés à un système d’accompagnement des entreprises fluide, stable et expérimenté. C'est un choix culturel autant que politique. L'innovation "des garages" en France ça fait peur. Ca fait peur aux politiques, parce qu'on sait pas quelle connerie ces putains de hackers vont encore inventer pour pouvoir ramener leur science sans qu'on leur ait demander leur avis, et ça fait peur aux entreprises qui n’ont pas su s’adapter à leur marché et qui elles ont les moyen$ de faire valoir leur point de vue si elles se sentent mises en danger dans leurs économie de rente.

    Malheureusement, j'ai pas vu de revendications sur l'accés à des fonds d'investissement sérieux, juste des revendications d'épiciers.

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  35. Bonjour, la stratégie qui est proposée par le gouvernement me semble néfaste car elle continue de s'appuyer sur des leviers qui ne sont plus adaptés. Et elle l'est, peut être, à plusieurs titres: soit elle est issue d'un manque de courage de sortir des schémas pré existants, soit d'une incapacité à comprendre ce qui créé de la richesse dans une société, soit basé sur le courage des imbéciles qui continuent à foncer dans le mur. Ou d'autres. Si je vous rejoins sur l'innovation comme moteur(un peu facile, c'est mon métier) par contre n'est on pas face à une problématique de société, de culture plus qu'à une décision d’état. L’état ne peut juger efficacement que de l'état et d'actions de protections/régulations de la société. Son pouvoir de décision, de capacité à pressurer la société pour se préserver lui dans sa dimension actuelle et pour moi, néophyte complet en la matière, complétement "anticonstitutionnel/antidémocratique/Bref anti". son rôle devrait être de se pressurer lui avant tout chose et de dynamiser le tissu industriel/entrepreneurial pour faciliter la sortie de crise. En dehors de son bon fonctionnement standard il ne peut être créateur d'emploi à la place des entreprises car ce sont des emplois qui ont un coût et qui ne génèrent aucune richesse. Il ne peut être stratège à la place des entreprises car ils ne possèdent aucun savoir innovant/industriel/créatif. Il ne peut être qu'un facilitateur.

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  36. Exemple de l'innovation à la française:
    http://www.latribune.fr/technos-medias/informatique/20120420trib000694652/-cloud-a-la-francaise-l-etat-investit-75-millions-dans-le-projet-orange-thales-.html

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  37. Victimes, vous ? Allons... Soyons sérieux. Gaffe : même des bénéficiaires du RSA vous lisent ! Et quand ils voient que leurs prestations sociales risques d'être gelées, et la revalorisation de leurs allocations familiales reportées, ils ont vraiment de quoi être indignés, eux ! Et vous aurez beau jeu de nosu jouer du pipeau sur l'air de Wauquiez... et de ses assistés. Votre mètre à penser ? On ne vit vraiment pas dans le même monde.

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