mercredi, juin 20, 2012

Futur en Seine 2012. Aperçus à chaud

Futur en Seine 2012 (#FENS2012) bat son plein. Trop tôt pour en tirer un bilan, mais déjà le sentiment que nous sommes en train de réussir notre pari : créer, chez nous, un événement international de création, de confiance, de réflexion partagée et de fête.

Un festival, c'est comme une start-up. Un grand rêve, un soutien financier dans la durée, et le droit de pivoter, et tous les espoirs lui sont permis. Cette troisième édition, la première après la décision d'annualisation, riche des expériences des précédentes, est un succès.

Profitez-en. Il reste cinq jours d'un magnifique programme. Avec toujours Expoviz, que je recommande, Design Metadata, que je vais visiter, Futur en Seine à Issy, Géographies nomades, aux Beaux-arts, la Web Games Conference, le pavillon de l'Arsenal, la plongée virtuelle de Virtuel Diving, ou l'expérience d'urbanisme collaboratif à Deuil la barre. Et j'en oublie.

Mais il est déjà temps de partager des souvenirs. C'est pourquoi j'ai préparé un rapide montage de premières photos, la plupart prises par Benjamin Boccas, notre photographe officiel. J'ai également le plaisir de partager avec vous le petit clip préparé par Frédéric Vacher, le représentant de Dassault Systèmes au CA de Cap Digital, qui a passé son week-end à filmer les événements du CENTQUATRE.

On vous attend très nombreux en 2013.

mercredi, juin 13, 2012

Futur en Seine 2012 : nous n'avons encore rien vu !

Un simple calcul.
Avec la loi de Moore, la puissance d'un ordinateur est multipliée par 1000 en 20 ans.
Traduction : si nous sommes en train de gravir une montagne d'innovations haute de 1 km, nous avons progressé d'un mètre en 20 ans et nous allons faire 1 km dans les 20 années à venir.

Personne n'est capable d'imaginer réellement ce que nous en ferons.

L'avenir n'est pas écrit

On ne sait rien de ce qui se prépare, sauf une chose : le monde va changer plus encore qu'il n'est concevable.
On sait une autre chose, également. Ces changements ne se décrèteront pas. Ils proviendront de la rencontre des gestes - un peu fous - des innovateurs radicaux, et de la subversion de ces propositions par le public, qui en fera, comme d'habitude, exactement ce qui lui chantera.
Et on soupçonne une troisième chose. Après avoir fait le plus facile, la révolution des écrans, le e-commerce, la dématérialisation, on va maintenant passer aux choses sérieuses. Le numérique va entrer dans la ville, dans la voiture, dans la maison. Le numérique va s'immiscer dans nos rapports aux autres, dans nos rapport à notre propre corps. Il va faire appel aux trésors de la narration et du design. Il va se préoccuper de tisser une civilisation, de beauté et d'harmonie.
Si l'innovation à venir est une montagne, autant se dire que nous avons à peine entamé la marche d'approche.

Cette conviction est le sens, l'esprit et la fonction de Futur en Seine

La région parisienne a la chance d'être l'une des métropoles où s'invente ce futur. Elle rassemble, comme peu d'autres, toutes les sortes de créateurs : artistes et designers, chercheurs et entrepreneurs.

Futur en Seine est leur fête. C'est un festival populaire, festif et gratuit, tourné vers cette prospective.

Il ne cherche pas seulement à présenter ces innovations, il cherche à les comprendre, à les problématiser, à les interroger. Et à le faire avec son public.

C'est important parce que c'est comme ça qu'on inventera vraiment le futur. C'est pourquoi Cap Digital a voulu créer ce festival, rapidement soutenu par un apport déterminant de la Région Ile de France, mais aussi par la Ville de Paris, les collectivités d'Ile de France - dont le département de Seine Saint-Denis), et enfin de grands sponsors, comme Orange et la SNCF.

lundi, juin 11, 2012

Vers une nouvelle anthropologie de la vie privée ?

"Alors ? Est-ce que tu penses que les gens sont maintenant prêts à partager leurs données personnelles ?"
Sans doute est-ce une coïncidence, mais ces dernières semaines, trois responsables de grandes entreprises - qui pourraient toutes envisager de développer de très belles applications avec les données dont elles disposent - m'ont posé la même question...

Et trois fois, j'ai donc du expliquer pourquoi je contestais aussi bien les les termes que les attendus de cette question.

Ce n'est pas une bonne question, car elle part de présupposés - largement inconscients - sur ce que devrait être l'intimité sur ses données, et d'une mauvaise lecture de ce que nous vivons aujourd'hui. Fondamentalement, elle part de l'idée que dévoiler son intimité est toujours dangereux mais que les citoyens baissent progressivement leur garde.

lundi, juin 04, 2012

A propos de l'Age de la multitude

Après un long travail avec Nicolas Colin, nous avons eu le plaisir, il y a deux semaines, de voir enfin notre premier livre, L'Age de la multitude, dans toutes les bonnes librairies.

Les lecteurs de ce blog connaissent un peu Nicolas Colin, ingénieur Télécom, énarque et inspecteur des finances (eh oui), mais aussi authentique entrepreneur, cofondateur de 1x1connect qu'il a présidée pendant deux ans, et de Stand alone media.

L'Age de la multitude c'est à la fois un essai d'économie après le numérique, et une tentative de partager notre passion pour ce monde nouveau, avec ses promesses et ses périls.

Notre travail est parti d'une question : pourquoi est-il si difficile aux grandes organisations de s'adapter à la révolution numérique alors que la plupart du temps, leurs clients (ou usagers) et leurs salariés se ont plongé sans hésitation dans ce nouveau champ des possibles.

Au début, nous pensions méditer sur la transformation permanente, cette économie de flux d'innovations, de flux de pratiques, de flux d'informations et de connaissances. Notre titre provisoire était même Mobilis in mobile. Mais notre projet a changé en cours de route, et fort heureusement, car nous serions sortis en même temps que le très bon ouvrage de Joël de Rosnay, Surfer la vie, comment sur-vivre dans la société fluide, paru le même jour que le notre.

Mais nous avons rapidement infléchi notre travail, pour lui donner une dimension plus économique. Il se trouve en effet que dans ce monde que nous qualifions d'hyperfluide, dans ce monde où les clients se comportent comme des volées d'étourneaux aux trajectoires imprévisibles,  les géants de l'économie numérique semblent avoir trouvé une sorte de martingale.