jeudi, février 24, 2011

Officiel : Google choisit une implantation dans Paris

La ville de Paris vient de publier un communiqué de presse confirmant la décision de Google d'occuper, dès cette année, un immeuble de 10.000 m2 dans le neuvième arrondissement.
Cette implantation de Google regroupera, outre son  activité commerciale actuellement installée dans le quartier de l’Opéra, un Centre de recherche et développement, un centre de démonstration et un institut culturel européen pour développer des partenariats. De nombreux emplois y  seront accueillis progressivement d’ici la fin 2011. 
Outre que nous nous réjouissons de cette installation, qui avait été annoncée par le Président de la République en septembre dernier, nous notons avec intérêt le choix d'une implantation  métropolitaine, au moment même où le Cabinet Deloitte classe Paris comme capitale de l'innovation dans son rapport sur L'innovation comme facteur d'attractivité.

Cette décision conforte les analyses que nous défendons avec constance depuis le début du débat sur le Grand Paris et sur le Grand emprunt : la politique industrielle française aurait tort de sous-estimer le phénomène urbain. Le discours sur la "réindustrialisation" et les grandes zones industrielles hors sol ne suffiront jamais à nous remettre dans le courant principal de la transformation numérique. Les cathédrales industrielles sont indispensables à la puissance d'un pays, mais elles ne sont rien si elles ne soutiennent pas des écosystèmes de créativité pure. La ville, avec sa diversité économique et sociale, son brassage, son rapport aux publics et à l'international, est le coeur incontournable d'une stratégie de puissance créative. On ne saurait produire une offre capable de changer le monde sans s'appuyer sur cette dynamique.

En tous cas Welcome, Google. Nous allons vous étonner.

(photo aimablement piochée sur le site de Korben)

mercredi, février 23, 2011

Vie numérique : un Institut pour les PME de l'économie numérique

Je sors à l'instant d'une belle réunion d'organisation de la montée en puissance des PME dans la gouvernance et dans l'utilisation de l'IRT Vie numérique. Pas moins de 7 associations se sont mobilisées pour que les PME puissent exercer leur pleine responsabilité dans ce projet.
Un regroupement de Silicon Sentier, Bureau Export, Paris Mix, Capital Games, Pôle audiovisuel Nord parisien d'une part ; la FICAM d'autre part; et enfin l'association Cap-Educ, qui est née pour l'occasion, vont prendre trois sièges de membres fondateurs. Ces associations représentent au total 850 entreprises et plus de 12.000 salariés ont décidé de proposer à leurs adhérents de s'organiser pour monter dans ce projet, participer à son financement et s'impliquer dans sa gouvernance.
De très bon augure pour tous ceux qui estiment que le numérique est avant tout un changement global de modèle économique et social et que les PME porteront les transformations les plus radicales, la croissance et l'emploi.

Pour ceux qui voudraient en savoir plus sur ce projet, je remets ici mon interview à l'AEF du mois dernier :


AEF : Cap Digital a suscité et soutenu un projet d’IRT intitulé l’Institut de la Vie Numérique. Qu’en attendez-vous ?
Henri Verdier : L’Institut de la Vie numérique est le fruit d’une ambition collective et d’un travail ayant mobilisé plus de 100 partenaires. Déposé par l’Université Pierre et Marie Curie, l’Université Paris 13 et l’Institut Télécom, il incarne le projet stratégique de tout l’écosystème Cap Digital.
Son objectif est clair : la métropole parisienne est l’un des écosystèmes d’innovation les plus créatifs au monde, bénéficiant d’infrastructures, d’une force de recherche, d’un tissu de PME de premier plan ainsi que des centres de décision de grands groupes du numérique et des services. L’Institut de la Vie numérique permettra de faire converger les efforts de recherche de tous ces acteurs pour leur permettre d’aborder, au meilleur état de l’art, les grands sujets de la transformation numérique. Il colocalisera des équipes de recherche privées et publiques et des plateformes d’innovation collaborative. Il rendra le paysage de la recherche lisible pour les entreprises du secteur. Surtout, il organisera la possibilité concrète, pour les grandes entreprises comme pour les PME, de puiser facilement dans cet incroyable potentiel.

mardi, février 22, 2011

Révolutions Arabes : Plutôt René Girard que Mark Zuckerberg

Il y a quelque chose d'inconvenant à qualifier les Révolutions Arabes de « Révolutions Facebook » ou de « Révolution Twitter ». Et le bain de sang qui a commencé en Libye le confirme.
Réduire ces mouvements populaires à leur seul versant médiatique serait aussi imprécis et limité que si l’on s’avisait de réduire la Résistance à une conséquence de Radio Londres.
Une telle imprécision, répétée à longueur de colonnes, est encore une fois le signe d’une société qui pressent en son sein de grands bouleversements, pour lesquels elle ressent à la fois fascination, crainte et aversion.
Internet n’est pas une réalité exogène à nos sociétés. C’est le plus remarquable outil de création, d’innovation et de partage dont se soit dotée l’humanité. Rien d’étonnant à ce qu’un peuple qui s’ébroue, un peuple jeune, qui a achevé sa transition démographique, dont la population est éduquée, s’en serve avec naturel. Rien d’étonnant, mais rien non plus de « magique ».

Les Révolutions Arabes ne sont pas des « révolutions Internet ». S’il y a contagion dans l’aspiration des peuples à l’émancipation et à une démocratie plus achevée, et si cette contagion utilise le média le moins facile à manipuler et à censurer, il y a aussi des spécificités propres à chaque situation.
Le régime Ben Ali était miné de l’intérieur, le vieux despote malade et affaibli, la guerre de succession engagée. L’armée égyptienne, qui avait porté Moubarak au pouvoir, l’en a chassé pour d’innombrables raisons, mais sans doute aussi pour conserver son propre pouvoir. La Libye pourrait tomber, on le souhaite à son peuple, mais son indifférence à l’opinion internationale, la force de pression que représente son pétrole, la folie apparente de ses dirigeants, et le faible sentiment national dans un pays divisé en trois populations bien distinctes font craindre une histoire beaucoup plus sanglante.

Non, ce qui me frappe, ce n’est pas le rôle de Twitter ou Facebook. Rien de surprenant à ce que les jeunes révoltés s’empressent d’y puiser des contacts et des nouvelles, comme nos Résistants le faisaient avec Radio Londres. Ce qui me frappe, c’est la dimension collective, mimétique, sacrificielle de ces mouvements.

jeudi, février 17, 2011

Ma "big interview" dans Technikart

En décembre dernier, le magazine Technikart a publié la "big interview de Henri Verdier" dont Cap Digital a mis en ligne une version PDF. Mais le texte n'est pas encore disponible sur la toile. Or, à la relecture, ce dialogue avec Olivier Malnuit couvre une grande part des problèmes économiques et sociaux qui brident encore le développement de cette industrie. C'est pourquoi je suis heureux de le partager avec vous.

Henri Verdier, il y a dix ans, les start-up croulaient sous les investissements. Aujourd’hui, l’Etat réduit leurs aides fiscales et c’est le tollé… On a un problème avec « l’économie innovante » en France ?
On n’a jamais eu tellement d’argent pour les PME innovantes en France, mais il y a pire : l’école nous apprend à craindre l’échec, les grandes entreprises hésitent à passer des contrats avec de petites structures, les capitaux-risqueurs investissent avec prudence, notre marché national « moyen » permet aux PME de se développer sans réfléchir sérieusement à l’international (ce qui n’est pas le cas, par exemple, en Israël ou en Finlande). Quant à la proximité sociologique entre les grandes entreprises, la haute administration et le pouvoir politique, elle crée un climat général de méconnaissance complète des PME par les élites. D’une certaine manière, c’est la société française qui handicape ses entreprises innovantes.

Vous croyez ?
Ici, la confiance est un actif qui se conquiert lentement. Aux Etats-Unis, c’est un actif de départ qui se conserve ou se perd. C’est toute la différence.
Je ne suis pas pessimiste pour autant : nous sommes un pays ultra-créatif, très curieux d’innovation, et nous avons un nombre croissant d’entrepreneurs qui comprennent les ficelles. Le jeu vidéo, par exemple, est une industrie dont le marché est entièrement mondial et où la France excelle. Mais disons que nous partons de loin.

Que va-t-il se passer, d’ici quelques années, si on n’aide pas plus les « jeunes entreprises innovantes » ?
Le plus impressionnant avec la révolution numérique, c’est qu’elle est presque entièrement portée par des startups. Ni le web, ni Google, ni la messagerie instantanée, ni les réseaux pair à pair, ni les réseaux sociaux n’ont été inventés par des grands groupes. Aux Etats-Unis, en 2009, 100 % des emplois créés l’ont étés dans des entreprises de moins de 5 ans.
La valeur de ces innovations vient très souvent des utilisateurs eux-mêmes, les nouvelles stratégies tentent de stimuler et de capter leur créativité. Et ces formats d’innovation gagnent aujourd’hui d’autres secteurs comme la pharmacie ou l’automobile.
Si notre pays ne croit pas sérieusement au potentiel d’innovation de ses PME, il deviendra un pays industriellement marginal. C’est comme si en 1900, on avait renoncé au cinéma, à l’électricité, à l’aviation, au rail ou à l’automobile. Pire, en perdant la capacité de produire des objets ou des services grand public, notre pays perdra aussi la maîtrise de son destin culturel.

Comment ça ?
Regardez comment s’habille un ado et ce qu’il possède comme objets : rien n’est français ou presque. Regardez quels sont les dix produits de grande consommation les plus achetés hors alimentation. Rien de français. Nous fabriquons des TGV et des centrales nucléaires, mais nous n’entrons pas dans l’intimité des gens. L’intimité est façonnée par les produits d’autres cultures... Un pays qui ne parle plus au grand public est un pays qui décline. De ce point de vue, je pense que nous accumulons les erreurs depuis des décennies.

Quel rôle peuvent jouer les pôles de compétitivité ?
Les pôles de compétitivité associent des entreprises, des chercheurs, des collectivités locales et l’Etat pour cultiver des écosystèmes innovants. Ils jouent un rôle croissant. Cap Digital, par exemple, travaille avec acharnement à soutenir les projets de recherche structurants, à accompagner les créateurs, à faire émerger un écosystème dynamique et ambitieux (…). Mais il ne faut pas être dupe. Un pôle de compétitivité, c’est une association (17 permanents pour Cap Digital – parfois moins), beaucoup de bénévolat et d’enthousiasme : c’est essentiel, mais ça ne suffit pas. Il faudrait un changement bien plus vaste. Il faudrait du temps et des moyens pour faire un travail de fond. Il a fallu un quart de Siècle pour faire de Séoul, ou Rio, ou Boston de grandes places d’innovation.

Quel sera le gros virage technologique de ces quatre prochaines années ?
Vous vous rendez compte que Foursquare a explosé en 2010 ? Twitter en 2009 ? Facebook en 2008 ? Youtube en 2006 ? Dans ce secteur, raisonner sur quatre ans, c'est déjà parler à long terme.
Mais si vous souhaitez vraiment vous lancer dans la prospective, je dirais qu’il y a d’abord des flux d’innovations qui vont conditionner toutes les autres, notamment le web social, le cloud  et le datamining…

lundi, février 14, 2011

Big Data : comment faire du neuf avec du neuf ?

C'est toujours pareil avec l'innovation. On commence par lui demander d'imiter l'ancien.
Parfois, cette absence d'imagination suffit à éteindre une technologie prometteuse. Parfois, c'est une phase transitoire qui débouche ensuite seulement sur les grandes créations.

Cela fait près d'un an que nous travaillons à l'analyse de grands corpus de données relationnelles. On commence à être à l'aise dans leur extraction, leur clusterisation, leur analyse, la modélisation de certains phénomènes, le filtrage social, les moteurs de recommandation ou la datavisualisation... On a eu fait quelques missions captivantes et quelques résultats insoupçonnés...

Mais je ne peux m'empêcher de penser que nous, nos concurrents, nos clients ou nos partenaires, nous passons encore à côté des vrais enjeux. Nous n'avons pas encore trouvé les questions qui mériteraient d'être posées aux masses de données désormais disponibles.

C'est toujours l'histoire du génie dans la bouteille. Si vous aviez trois voeux à formuler, vous commenceriez par quoi ?

La plupart des usages actuels des "big data" tiennent en quelques catégories : prédire l'évolution d'un phénomène, détecter un noeud particulièrement stratégique, repérer des corrélations pour optimiser une stratégie (notamment marketing), organiser une communication virale, mieux cibler, mieux appareiller, mieux relier....

Ces usages ne sont certes pas insignifiants. Sans doute même vont-ils révolutionner le marketing du futur. Sans doute seront-ils essentiels aux futures stratégies de sécurité. Sans doute permettront-ils l'avènement des "villes intelligentes", de la "maison intelligente", du "transport intelligent" (même si "optimisé" me semblerait un qualificatif préférable à "intelligent"). Mais ils me semblent ancrés dans la vision d'un monde qui ne serait que le prolongement du nôtre, avec simplement une puissance de calcul et des masses de données accrues.

Les craintes - légitimes - exprimées face à cette révolution sont également fondées sur d'anciennes représentations. On nous ressert "big brother" à toutes les sauces, c'est-à-dire l'idée qu'on saura tout sur chacun. Mais c'est là encore une crainte fondée sur des représentations anciennes. C'est la police du Tsar qui cherchait à tout savoir sur chacun. Le pouvoir s'est fait plus subtil, plus euphémique, plus manipulateur. Il s'est fait biopolitique, et peut-être même infopolitique depuis cette époque. Il s'est fait Spectacle, et plus encore depuis cette époque. Il n'a vraiment plus besoin de tout savoir sur chacun. Les contre-pouvoirs eux-mêmes se cherchent des formes sans centre, comme l'ont en partie illustré les événements en Tunisie et en Egypte.

mercredi, février 09, 2011

Petite contribution au débat sur la constitution du Conseil national du numérique

Comme vous le savez sans doute, après l'annonce par le Président de la République de la Création d'un Conseil national du numérique, Eric BessonMinistre auprès de la ministre de l’Economie, des Finances et de l’Industrie, chargé de l’Industrie, de l’Energie et de l’Economie numérique, a chargé Pierre Kosciusko-Morizet, le fondateur de Price Minister et président de l'ACSEL, de lui remettre un rapport comportant ses préconisations sur les missions, l'organisation et le financement d'un tel conseil.


"PKM" a choisi de lancer une consultation assez ouverte, en demandant des contributions, qui s'annoncent nombreuses, avant aujourd'hui, 10 février. Il devrait remettre son rapport final dès la semaine prochaine.


Consulté, comme beaucoup d'autres, je me suis sérieusement demandé de quoi nous pourrions bien avoir besoin pour remettre nos analyses et nos ambitions au coeur du débat public. Car, ne nous y trompons pas, il y a bien un fossé, peut-être même croissant, entre les acteurs de cette révolution et de nombreux responsables politiques, économiques et médiatiques. Je me suis aussi demandé ce que penseraient nos amis étrangers d'un tel OVNI.


J'arrive finalement à une préconisation, qui n'est peut-être pas complètement celle qui était attendue, mais qui, à mon sens, rendrait un véritable service d'intérêt général.


Note sur une "Fondation pour le développement du numérique"



1-      Ne pas rater la bonne question
Le « numérique », n’est pas un secteur d’activité. C’est un processus de long terme de transformation économique et sociale globale.
A l’instar de la Révolution industrielle, seul phénomène comparable par sa portée et son ampleur, une succession de ruptures scientifiques et techniques, rencontrant les évolutions économiques et sociales, débouche aujourd’hui sur une nouvelle synthèse. Cette synthèse concerne aussi bien les stratégies de création de valeur ou l’organisation économique que l’éducation, la culture, les organisations politiques, la santé, l’urbanisme, le tourisme et même les représentations, les croyances et les pratiques des citoyens.
La transformation numérique est depuis longtemps sortie d’Internet et des ordinateurs. Elle mobilise des technologies aussi diverses que la téléphonie, les réseaux sans fil, la géolocalisation le paiement sans contact ou les objets communicants. Elle sera concernée en quelques années par les nanotechnologies et sans doute les biotechnologies.

lundi, février 07, 2011

Open data, numérique, startups : l'administration Obama accélère

Est-ce un retour aux fondamentaux après la claque des Mid-terms ? Une stratégie d'alliance avec le monde numérique en préparation de 2012 ? Ou tout simplement une stratégie de relance économique pour accélérer la sortie de crise ? Une tentative de riposte à la puissance montante de la Chine ? Toujours est-il que depuis ce Discours sur l'état de l'Union et son fameux "This is our generation's Sputnik Moment ", l'administration Obama semble avoir enclenché deux ou trois vitesses supérieures en matière de recherche, d'innovation et d'entrepreneuriat.

Le "Sputnik Moment", c'est ce moment où l'Amérique de Kennedy, traumatisée par le premier succès spatial soviétique, décida de lancer à son tour un vaste programme spatial, qui allait culminer avec le conquête de la Lune, mais allait aussi inaugurer un cycle d'innovation sans précédent - à l'origine, entre autres, du développement accéléré de la Silicon Valley. Ce fut aussi un investissement inouï dans l'enseignement des sciences, visant à la fois la restauration des filières scientifiques et la pédagogie, qui allait notamment assurer le succès des méthodes Hands on que nous avons retrouvées en France avec La Main à la pâte.

Bref, en quelques semaines, nous venons d'assister à l'explosion d'une ambition sidérante en matière d'innovation : éducation, encouragements fiscaux, allègements de charge, assouplissement des visas de travail, politique d'opendata... Rien ne semble négligé. On retrouve le souffle perdu du Stimulus package qui devait marquer le mandat d'Obama et répondre à la crise.

Cette détermination semble ancrée dans un constat répété à l'envie depuis quelques semaines. Les startups ont créé quarante millions d'emplois aux Etats-Unis ces trente dernières années. Comme le dit Obama dans le discours de l'Etat de l'Union :

      The first step in winning the future is encouraging American innovation.  None of us can predict with certainty what the next big industry will be or where the new jobs will come from.  Thirty years ago, we couldn’t know that something called the Internet would lead to an economic revolution.  What we can do -- what America does better than anyone else -- is spark the creativity and imagination of our people.  We’re the nation that put cars in driveways and computers in offices; the nation of Edison and the Wright brothers; of Google and Facebook.  In America, innovation doesn’t just change our lives.  It is how we make our living.  (Applause.)
      Our free enterprise system is what drives innovation.  But because it’s not always profitable for companies to invest in basic research, throughout our history, our government has provided cutting-edge scientists and inventors with the support that they need.  That’s what planted the seeds for the Internet.  That’s what helped make possible things like computer chips and GPS.  Just think of all the good jobs -- from manufacturing to retail -- that have come from these breakthroughs.

jeudi, février 03, 2011

Dépôt du dossier de l'Institut de la Vie numérique

Cette semaine, nous avons remis la première tranche du dossier de constitution de l'Institut de la Vie numérique. C'est un projet essentiel, qui a mobilisé près de 300 adhérents de Cap Digital depuis de longs mois.

Les IRT sont l'une des initiatives du Grand emprunt, qui souhaite faire naître, en France,  quelques grands Instituts de recherche appliquée, centrés sur des sujets stratégiques, et aptes à irriguer un tissu de grandes entreprises et de PME.

Cap Digital est convaincu de l'importance de tels Instituts.
En effet, si nous avons plaidé, maintes et maintes fois, que l'innovation est affaire d'entrepreneurs, de PME et d'imagination, et qu'elle ne peut pas résulter de démarches trop rigides et planifiées, il n'en demeure pas moins que ces entrepreneurs, grands et petits, ont besoin, pour jouer les premières places, de pouvoir puiser facilement dans un ensemble de compétences de recherche du meilleur niveau mondial, et focalisées sur les sujets clés. En d'autres termes, s'il n'y a pas de Silicon Valley sans entrepreneurs ou VC, il n'y a pas non plus de Silicon Valley sans Berkeley, Stanford ou USC.

Cap Digital rassemble un incroyable réseau de centres de recherche (plus de 55 établissements publics), de grandes entreprises (25) et de PME (7 associations et plus de 650 PME adhérents directs ; 130 PME de moins de 5 ans soit 14 % des jeunes entreprises de l'ensemble des pôles de compétitivité).
Tous sont acteurs de la gigantesque transformation numérique que traverse notre civilisation.
Focaliser une puissance de recherche, au meilleur niveau mondial, sur les sujets clés du numérique d'aujourd'hui, et l'ouvrir à tout cet écosystème, a donc une importance majeure.

mardi, février 01, 2011

MFG Labs en direct de la Strata conference

Aujourd'hui commence, à Santa Clara, la Strata conference organisée par Tim O'Reilly (@timoreilly sur Twitter).
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La Strata Conference est la première conférence de rang mondial sur les Big Data, leur analyse, leur traitement et la manière dont elles seront utilisées pour créer de nouveaux savoirs, de nouveaux services et de nouvelles entreprises.

Le programme de Keynotes est alléchant, jugez en vous même.

Les Workshops portent de doux intitulés comme :
- Make People Fall in Love with Your Data: A Practical Tutorial for Data Visualization and UI Design
- How to Develop Big Data Applications for Hadoop
- Communicating Data Clearly

Nos amis Américains, qui ont le sens de la formule, annoncent un de ces événements qui structurent une décennie, à l'instar de la Web 2.0 conference en 2004. Comme dit l'un des participants sur Twitter : on entre dans un monde où "Code is a a commodity. Data is the new code". Passionnant.

MFG-Labs est à Santa Clara. (MFG-Labs, c'est ma société).

Nous allons essayer de vous raconter ce qu'on verra sur Twitter : @mfg_labs. Le # est #strataconf

Et nous sommes heureux de partager avec vous le Livestream que vous offre l'organisateur :