jeudi, octobre 21, 2010

Il y a aussi des bonnes nouvelles

Il y a aussi des jours on a de bonnes nouvelles.

Puisque l'heure est aux PME innovantes, on vient d'apprendre que l'université de Tokyo a acquis 30 robots Nao pour former ses étudiants en mécatronique. Et pas n'importe qui puisqu'il s'agit tout simplement du célèbre professeur Yoshiko Nakamura, qui déclare sur son blog : « Nao est une incroyable plate-forme pour l’enseignement de la robotique. Il dispose d’énormes possibilités d’interactions et d’un système logiciel ouvert. ».
Qu'on enseigne la robotique au Japon avec les robots développés à Paris par Aldebaran, ça fait chaud au coeur. Surtout quand on connaît l'importance de cette industrie au Japon.

Bravo

Hier soir, l'Assemblée nationale n'a pas sabré le crédit d'impôt recherche autant que ce que demandait la commission des Finances. Quelques ajustements de bon sens pour empêcher les abus, et l'essentiel du dispositif qui est sauvegardé. C'est bien.

Reste à savoir si les mesures qui frappent spécifiquement les PME innovantes (affaiblissement du statut de JEI, baisse des exemptions fiscales pour les investissements sur les PME) seront elles aussi corrigées. Réponse au 4 novembre. Continuons la mobilisation (pour info : le groupe Facebok comprend 834 personnes ce soir. Et pas des manchots).

mardi, octobre 19, 2010

JEI, CIR : communiqué de presse des 17 pôles de compétitivité mondiaux




Projet de Loi de Finance 2011 :
Le Club des Pôles Mondiaux alerte le gouvernement sur l’impact négatif qu’auront les mesures prévues sur l’ISF-PME, le CIR et le statut fiscal des JEI sur les PME innovantes

Maintenir la dynamique d’innovation industrielle française exige de préserver l’équilibre économique des écosystèmes en présence incluant les PME innovantes

Paris, le 19 octobre 2010 - Le Club des Pôles Mondiaux s’inquiète de l’impact de la LF 2011 sur la capacité de développement des milliers de PME des pôles de compétitivité alors même qu’elles constituent l’avant-garde de l’innovation industrielle française. Si l’objectif de réduction des dépenses de l’Etat est louable, les mesures, si elles sont adoptées, pèseront lourdement sur la capacité d’investissement de ces entreprises, avec pour corollaire une réduction de leur compétitivité et de leurs créations d’emplois.

Abaisser de 75 à 50% le taux de réduction d’ISF en cas d’investissement dans des PME envoie un signal négatif à des entreprises qui ont pourtant un grand besoin de consolider leurs fonds propres et rencontrent des difficultés à obtenir des financements auprès des investisseurs privés et des business angels français.
Cette mesure va par ailleurs à l’encontre de la dynamique instaurée avec la création du Label Entreprise Innovante en juin dernier. Né à l’initiative du Club des Pôles Mondiaux, en collaboration avec l’AFIC, Oseo, France Angels et Retis, et avec le soutien du Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emploi et de la Caisse des Dépôts et Consignations, ce label national apporte une visibilité supplémentaire aux PME des pôles vis-à-vis de la communauté des investisseurs privés. En 4 mois, il a permis à de nombreuses entreprises innovantes membres des pôles de trouver les fonds nécessaires à l’accélération de leur croissance.



lundi, octobre 18, 2010

Jeunes entreprises innovantes : pourquoi alourdir l'avion qui décolle ?

Le projet de loi de Finances pour 2011, dont la discussion commencera mardi 19 octobre à l'Assemblée nationale, réserve une mauvaise surprise pour le domaine de la recherche et de l'innovation, que l'on annonçait pourtant comme sanctuarisés.

Outre une importante réforme du Crédit d'impôt recherche, le projet entend également "raboter" le statut des jeunes entreprises innovantes, mis en place en 2004.

Concrètement, une jeune entreprise innovante (c'est-à-dire une entreprise de moins de 250 salariés, de moins de 8 ans, indépendante capitalistiquement et affectant plus de 15 % de ses dépenses à la R&D) se voyait proposer un allègement des charges patronales sur les salariés impliqués dans l'activité de recherche et sur les mandataires sociaux et une exemption des plus-value pour les investisseurs (facilitant ainsi la levée de fonds), aides pouvant s'ajouter au Crédit d'impôt recherche.


vendredi, octobre 01, 2010

La leçon de Georges Charpak

La mort de Georges Charpak, mercredi dernier, suscite de nombreux hommages mérités : par sa vie et ses engagements, il fit honneur à la France et à son rapport si particulier à l'Universel.

J'ai eu la chance de collaborer pendant presque dix ans, à la dernière grande cause de sa vie, l'aventure de La Main à la pâte. Et cette expérience me laissera bien plus que des souvenirs : une sorte de tension vibrante qui m'accompagnera, je crois, toujours.

La vie de Georges Charpak est un roman : jeune émigré Polonais (sa ville natale est aujourd'hui en Ukraine), arrivé en France à 7 ans, accueilli par l'école de la République, militant communiste, Résistant, arrêté, évadé de Dachau, chercheur, prix Nobel de physique, inventeur, entrepreneur, écrivain, et militant d'une éducation renouvelée. Il allait de combat en combat avec la même intelligence et le même humour.

Je n'ai quasiment jamais parlé avec lui de ce fabuleux passé : nous parlions pédagogie, et nous parlions de ce projet qui nécessita tant de finesse et de talent de sa part. Mais toutes ses expériences antérieures étaient mobilisées dans ce qui fut sans doute le plus beau combat de sa vie : la très vaste diffusion d'une nouvelle manière d'éduquer, grâce aux sciences. En le voyant fonctionner, j'ai vu un grand savant, un séducteur, un fin manoeuvrier, un politique accompli... au service d'une cause.
Une cause pleine de succès : quand il commença, moins de 3,5 % des instituteurs enseignaient les sciences à l'école primaire. Il semble que près de 25 % s'y soient employés à l'issue de ces dix ans de combat. Je ne sais pas où nous en sommes aujourd'hui.