Il y a bientôt trois ans, j'avais chroniqué le Guide pratique du quantified self de mon ami Emmanuel Gadenne, l'un des explorateurs acharnés de cette tendance qui, petit à petit, se fait mouvement.
Il y a un an environ, Pierre Guyot et Camille Gicquel m'ont contacté pour me demander une préface à un nouvel ouvrage sur cette question passionnante, beaucoup plus spéculatif cette fois...
J'ai accepté, tout d'abord parce qu'il s'agit d'un très bon ouvrage, que je vous conseille vivement, qui ne méconnaît aucune des dimensions et des questions sous-jacentes à un évolution qui, insensiblement envahit notre quotidien, qui s'appuie sans aucun doute sur des forces profondes, dans nos psychologies mêmes et dans les nouvelles logiques du marché.
J'ai accepté aussi parce que cette tendance, insuffisamment analysée, me semble effectivement mériter toute notre attention. Le "quantified self", cette propension que nous avons tous, peu ou prou, à "mesurer" nos "paramètres", poids, nombre de pas chaque jour, nombre de calories consommées, nombre de cigarettes électroniques utilisées, bilan carbonne, et j'en passe, cette tendance n'est pas seulement au coeur d'un nombre croissant de services et de business modèles. Elle se place aussi au coeur même des paradoxes et des tensions de notre modernité. C'est le point tectonique où se rencontrent le corps et la technologie, l'intime et le marché, le désir et la mathématique. Comme dans toutes les zopnes où se mêlent courants froids et courants chauds, c'est donc aussi une zone d'intense créativité, riche de paradoxes, riche peut-être aussi de dangers et de controverses.
Le livre est finalement sorti peu avant l'été. Je vous recommande ce "Quantified Self, les apprentis sorciers du "moi connecté", publié chez l'excellent FYP édition, et j'ai le plaisir de partager avec vous cette préface rédigée à l'été 2014.
Il y a un an environ, Pierre Guyot et Camille Gicquel m'ont contacté pour me demander une préface à un nouvel ouvrage sur cette question passionnante, beaucoup plus spéculatif cette fois...
J'ai accepté, tout d'abord parce qu'il s'agit d'un très bon ouvrage, que je vous conseille vivement, qui ne méconnaît aucune des dimensions et des questions sous-jacentes à un évolution qui, insensiblement envahit notre quotidien, qui s'appuie sans aucun doute sur des forces profondes, dans nos psychologies mêmes et dans les nouvelles logiques du marché.
J'ai accepté aussi parce que cette tendance, insuffisamment analysée, me semble effectivement mériter toute notre attention. Le "quantified self", cette propension que nous avons tous, peu ou prou, à "mesurer" nos "paramètres", poids, nombre de pas chaque jour, nombre de calories consommées, nombre de cigarettes électroniques utilisées, bilan carbonne, et j'en passe, cette tendance n'est pas seulement au coeur d'un nombre croissant de services et de business modèles. Elle se place aussi au coeur même des paradoxes et des tensions de notre modernité. C'est le point tectonique où se rencontrent le corps et la technologie, l'intime et le marché, le désir et la mathématique. Comme dans toutes les zopnes où se mêlent courants froids et courants chauds, c'est donc aussi une zone d'intense créativité, riche de paradoxes, riche peut-être aussi de dangers et de controverses.
Le livre est finalement sorti peu avant l'été. Je vous recommande ce "Quantified Self, les apprentis sorciers du "moi connecté", publié chez l'excellent FYP édition, et j'ai le plaisir de partager avec vous cette préface rédigée à l'été 2014.