vendredi, janvier 29, 2010

A quoi servent les plans stratégiques ?

Un papier très intéressant dans le Wall Street Journal de lundi, qui me semble faire un écho intéressant à notre réflexion sur l'innovation.

Conséquence de la crise, de nombreux grands groupes américains semblent avoir mis en place des organisations très souples, réactives : "situation rooms", remise à jour mensuel des plans stratégiques, remise à plat des stratégies d'achat, pour optimiser les volumes en temps réel et non pas les coûts unitaires, etc.




lundi, janvier 25, 2010

Innover en 2010

On m'a demandé de rédiger l'entrée "Innovation" dans le Dictionnaire politique de l'Internet et du numérique. La contrainte était de rester sous les 5000 signes. Je serais très heureux d'avoir votre sentiment sur cette synthèse.

Innovation

L’innovation est une invention qui rencontre son public.
La découverte peut être technologique ou concerner une organisation, un procédé ou un service, elle peut provenir de la R&D ou de petites améliorations : elle ne devient innovation qu’en rencontrant son public. Elle implique donc une production et un marché et de ce fait une dimension collective, sensible au contexte politique, économique et social.

vendredi, janvier 22, 2010

Médecine du futur : what's up ?


Une autre manière d'explorer ce qui va changer dans les pratiques médicales consiste à se demander ce que nous pourrons faire, bientôt, que nous ne savons pas faire aujourd'hui.
Vu sous cet angle, le champ des possibles est immense.
Les progrès, en accélération constante, de la biologie, des biotechnologies, des sciences de l'information, des nanotechnologies, par exemple, laissent rêveurs.

Rien qu'en se limitant aux champs de Cap Digital, qui n'est pas particulièrement orienté vers la médecine, je vois naître en ce moment, dans toutes les communautés de notre pôle de compétitivité, des applications ou des technologies qui portent en elles le ferment d'évolutions considérables.

mercredi, janvier 20, 2010

Médecine : la fin du colloque singulier ?

Réunion, la semaine dernière, du groupe "TIC et santé" du Think Tank de la Fondation Télécom.

Nous avons eu la chance de partir d'un ambitieux travail prospectif conduit par Laurent Gille et Thomas Houy, avec de nombreux partenariats, qui a permis de dégager les questions clés qui vont se poser aux systèmes de santé, et les "grandes bifurcations" que susciteront nos réponses.



  (illustration Health Prototype candidates, juhansonin, Creative Commons)

lundi, janvier 18, 2010

François Fillon précise le contenu du Grand emprunt (texte intégral)


François Fillon, accompagné de Nathalie Kosziusko-Morizet, Frédéric Mitterrand, Valérie Pécresse et Michel Mercier, ainsi que de Jean-Ludovic Silicani et Jean-Michel Fourgous, s’est offert aujourd’hui une belle journée sur le haut débit, rencontrant des équipes d’Orange, avant de se rendre sur le campus de Dassault Systèmes (où il a pu voir une démonstration du projet TerraNumerica, soutenu par Cap Digital).

Il a aussi profité de cette occasion pour poser les premiers arbitrages de la loi de finances destinée à organiser le rand emprunt qui sera présentée mercerdi en Conseil des ministres.

Donc, direct, tout chaud sorti du four, voici les premières conclusions du Premier Ministre :

mercredi, janvier 13, 2010

Ce maudit plafond de verre

La Une du Monde daté de ce jour apporte un éclairage nouveau sur ce que je considère comme notre pire problème économique français : ce plafond de verre qui bloque la croissance des PME européennes et singulièrement françaises.

La question est simple : il est quasiment impossible en France de créer son entreprise et d'en faire, à vie humaine, un grand groupe. Comme l'a rappelé Nicolas Véron dans un récent colloque, sur les 500 premières entreprises mondiales, on compte 154 Européennes dont 12 nées après 1950, alors que l'on compte 174 Américaines dont 54 nées après 1950.



samedi, janvier 09, 2010

Affaire Comcast : la cour d'appel pencherait pour un rejet de la demande de la FCC

Un prolongement inattendu de mon post d'hier sur la neutralité du net. Selon Wired,  la cour d'appel fédérale se préparerait à rejetter l'accusation de la FCC contre Comcast (qui, rappelons-le, bridait l'utilisation de BitTorrent par ses abonnés en pour épargner sa bande passante), probablement au motif que la FCC (qui est l'équivalent américain de notre ARD) n'aurait pas l'autorité légale nécessaire pour sanctionner Comcast.

Ce revers pour les défenseurs de la netneutralité réouvrirait un débat qui prend une tournure très vive aux Etats-Unis.

Lu : comment Google a pris le pouvoir (Slate)

vendredi, janvier 08, 2010

Questions sur la neutralité

Très intéressante discussion hier en marge de la réunion du Think Tank de la Fondation Télécom sur la neutralité du net.

Le débat sur la neutralité du net est essentiel. Au cœur de ce débat une revendication que je partage : étant donné le rôle d’Internet pour l’économie, la culture, voire l’humanité, il est essentiel d’en maintenir la « neutralité », c’est-à-dire la garantie que le réseau diffuse bien à tous ses abonnés l’ensemble des contenus et services possibles, sans distorsion. La garantie également que l’architecture profonde du réseau continue, comme il en a été depuis le début, à favoriser, par son ouverture, l’innovation, la créativité et la croissance.

Les analogies sont simples: de même qu’on n’accepterait pas qu’une autoroute soit en mesure de filtrer ses utilisateurs en fonction, par exemple, de la marque de leur voiture (je crois que c'est la comparaison que prenait Tim Wu dans son article fondateur de 2003 : Network Neutrality, Broadband Discrimination), de même qu’un abonné téléphonique est assuré qu’une fois abonné et en ligne, son appel parviendra sans distorsion à un autre abonné en ligne, les utilisateurs d’Internet doivent être assurés qu’une fois en ligne, leurs communications sont traitées à égalité. 

mardi, janvier 05, 2010

Computing in the Cloud

Pour changer un peu, un petit billet sur des sujets excessivement techniques... Mais rassurez-vous cependant, n'étant ni informaticien ni ingénieur, je resterai assez général.
L'informatique subit actuellement l'une des révolutions systémiques dont elle est capable, le passage vers le"cloud computing". Le problème est que cette réalité de fond a des conséquences stratégiques bien distinctes et parfois contradictoires.
Le mouvement de fond est la tendance à renvoyer les calculs "dans le nuage" ("in the cloud"), c'est-à-dire, pour l'utilisateur, pour la PME, pour l'éditeur de service, à ne pas s'embarrasser de serveurs mais à confier ses traitements et ses calculs à des serveurs diffusés dans le réseau Internet.


Au fond, l'initiative SETI@home de l'université de Berckeley (illustration), qui proposait en 1999 aux internautes de partager une partie de leur puissance de calcul pour contribuer collectivement à décrypter des enregistrements et à y rechercher d'éventuels signaux extra-terrestres était déjà une préfiguration de cette tendance.
Avec l'explosion d'internet, cette facilité s'est développée, entraînant des enjeux économiques, stratégiques et industriels considérables. C'est la première révolution du Cloud computing, et la première question essentielle pour l'industrie française.

Lu : les levées de fond dans l'industrie musicale en 2009

dimanche, janvier 03, 2010

Classes sociales ou propagations virales ?


Les 300 millions d'internautes revendiqués par Facebook (1/4 des internautes du monde) ne doivent pas faire oublier l'incroyable succès de Myspace, les 80 millions d'utilisateurs de Twitter, les 50 millions d'utilisateur d'Orkut (le réseau social de Google), dont 26 millions au Brésil, le succès de Mixi au Japon, ni ceux de Linkedin, Xing, Viadeo, etc.

Qu'on ne s'y trompe pas : c'est une lutte à mort qui s'est engagée entre les tenants du web classique, plat, hypertexte, algorithmique et hiérarchisé par le "pagerank" de Google, et les tenants d'un web social, centré sur l'utilisateur et son réseau relationnel, mû par la recommandation et la propagation virale.

vendredi, janvier 01, 2010

Sigmund Freud entre dans le domaine public !



Le droit de la propriété intellectuelle reconnaît à l'auteur, puis à ses ayant-droits une propriété complète (y compris le fameux "droit moral") jusqu'à soixante-dix ans après la mort de l'auteur (les années de guerre étant retranchées de ce calcul).
Passé ce délai, les oeuvres entrent dans le "domaine public" et chacun peut les utiliser comme bon lui semble.

Dans de nombreux pays, l'entrée dans le domaine public se fait, par convention, le 1 janvier de l'année concernée. C'est-à-dire aujourd'hui.