mercredi, décembre 02, 2009

100 millions de nouveaux étudiants en 15 ans

J'étais invité à intervenir à un intéressant colloque organisé par le Club Réforme et Modernité, d'Hervé Mariton, ce soir, à l'Assemblée nationale.




L'un des intervenants, Pierre Tapie, directeur de l'Essec, a présenté les chiffres suivants :
- il y avait 100 millions d'étudiants dans le monde en 2000
- il y en aura 200 millions en 2015.
- sur les 100 millions de nouveaux étudiants, il y aura 70 millions d'asiatiques dont 55 millions de Chinois et d'Indiens. L'Inde et la Chine construisent deux universités de 20 000 étudiants chacune chaque semaine.

La France fait 1 % de la population mondiale. Elle a environ 270 000 étudiants étrangers. Si elle veut augmenter son nombre d'étudiants à proportion de 0,3 % de l'augmentation du nombre d'étudiants mondiaux, il lui faudrait accueillir 300 000 étudiants étrangers supplémentaires.

Beaucoup d'autres interventions intéressantes mériteraient un billet : Antoine Frérot, directeur exécutif de Véolia environnement, Arnold Migus, directeur général du CNRS (qui a cité une brochette de Prix Nobel qui avaient engagé leurs recherches en désobéissant à leur hiérarchie). Gilles Carrez, rapporteur général de la commission des Finances à l'Assemblée nationale a expliqué son inquiétude devant l'accroissement de la dette publique en rappelant ce chiffre : les dépenses d'investissement représentaient 20 % du budget de l'Etat en 1980, elles sont de 5 % aujourd'hui : la dette, c'est aussi le renoncement à d'autres dépenses. Il se mobilisera donc pour que le Grand emprunt n'alourdisse pas la dette publique et soutiendra des dépenses d'investissement à retour rapide et chiffrable (et donc le financements d'actifs au bilan de l'Etat), ce qui en revanche n'est pas une très bonne nouvelle pour les dépenses de recherche et d'innovation.