jeudi, novembre 15, 2012

Le numérique dévore le monde : la présentation

Je devais conclure aujourd'hui la première matinée de travail de la conférence sur "L'homme dans son environnement numérique"organisée par le CESE, l'Académie des technologies et le conseil général de l'économie, de l'industrie, de l'énergie et des technologies.

La journée avait été conçue autour de changements de société ("l'homme connecté sait-il tout ?", "Santé : que sait le patient ? que sait le médecin ?", "Ville : comment la ville s'ouvre-t-elle au citoyen numérique ?"). J'ai pourtant choisi de parler de stratégie industrielle, car je crois qu'il faut aussi savoir que cette grande métamorphose économique et sociale a des leaders, qui ont des agendas. J'ai donc choisi de m'inspirer du billet de Nicolas Colin "Le numérique dévore le monde... depuis les Etats-Unis", qui réinterprète lui-même librement la célèbre tribune "Why Software is eating the World ?" confiée par Mark Andreessen au Wall Street Journal il y a un an.
Il faut absolument lire ce texte de Mark Andreessen et celui de Nicolas...
Je voulais en effet rappeler que la révolution que nous vivons est d'abord une révolution d'entrepreneurs (terme qui, pour moi, inclue toutes les formes d'entrepreneuriats, y compris hors du champ de l'entreprise), et que nous ne pouvons pas prétendre la penser sans analyser d'(abord leurs objectifs et leurs méthodes...


J'ai glissé de "le logiciel dévore le monde" à "le numérique dévore le monde", car, dans les filières numériques, le terme de "logiciel" s'oppose en général au hardware, alors que nous parlons ici de secteurs industriels, de grandes filières qui incluent, de manière assez extensive, le hard et le soft, l'OS et le design, et même les objets ou les corps. Ce qui importe, comme dit le texte d'Andreessen, c'est le fait que les responsables des plus grands changements sont tous des "Silicon Valley-style start-ups". C'est-à-dire qu'ils partagent, au delà de leurs différences apparentes, une certaine vision, une certaine stratégie d'innovation, une certaine forme d'appréhension de ce qu'est l'entreprise.

Bien sûr, j'assume un certain nombre de changements par rapport à Andreessen comme au texte de Nicolas. Nous avons un peu insisté sur l'économie de la multitude. J'accorde une grande importance au retour du numérique dans le monde réel, via l'Internet des objets et l'industrie des objets communicants. Le passage sur les enablers vient de Roy Coneybeer, mentionné dans le post précédent.

Quoi qu'il en soit, j'ai le plaisir de partager avec vous les transparents utilisés. S'ils peuvent inspirer un peu, tant mieux...

2 commentaires:

  1. Très belle présentation d'un phénomène puissant.

    Je signalerais simplement un oubli dans les prochaines étapes : l'impression 3D. Selon une lecture recente, bientôt on pourra imprimer une pièce automobile, chez soi, soi-même !

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  2. Bonsoir Arthur
    J'en ai parlé un peu : vous voyez la fameuse Makerbot dans la page sur les enablers, et un blogpost antérieur y est consacré, ici : http://www.henriverdier.com/2010/12/naissance-du-fabernet.html

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