Techcrunch propose aujourd'hui un petit article intitulé : We All Live In Public Now. Get Used To It.
C'est une idée qui me travaille depuis un bon moment. Depuis en fait que j'ai vu un passage de Toni Negri disant que le révolutionnaire ne peut plus se comporter comme la taupe, chère à Marx (qui creuse et sort là où on ne l'attend pas), et doit désormais apprendre à se comporter comme le serpent et à agir "dans un monde qui n'est fait que de surfaces".
Nous ne sommes pas tous révolutionnaires, mais nous avons tous des valeurs, des combats, des révoltes et des aspirations à l'intimité. Et pourtant nous vivons dans un monde où le secret n'existe (presque) plus.
La liberté, l'indépendance, la vie privée et la sécurité vont devoir être réinventés.
L'article de Techcrunch propose une approche légèrement nouvelle. Il propose de partir de l'idée que les informations sont publiques par défaut. Mais qu'on peut les travailler. Il propose le néologisme de publicy, construit en symétrique de privacy, pour montrer que l'on peut infléchir la perception publique de ces données. On peut également travailler la"privatisation" de ces données.
C'est intéressant et à creuser.
Ca n'épuise pas non plus le sujet, il me semble.
Je trouve par exemple qu'il y a beaucoup à comprendre aussi en étudiant les stratégies de construction des identités numériques. C'est pourquoi j'ai été tellement séduit par BlackMambaNation.
Je pense même qu'on inventera des stratégies de construction de "privacy" dans le domaine public. C'est encore un peu ténu, mais je vois par exemple un lien avec certaines performances de la cryptographuie que m'avaient expliquées Jacques Stern quand j'avais édité son bouquin. On sait aujourd'hui faire des "codes à clé publique" : je te donne le code de cryptage, publiquement, mais ce code est asymétrique et la connaissance de la clé de codage ne permet pas de décoder.
Sans que je sache encore bien pourquoi et comment, j'ai la conviction que l'axe symétrique / asymétrique se substituera à l'axe public / privé.
Bonne fin d'année à tous, on a encore des choses à inventer, en 2010.
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