Il y a quelques jours encore, je déplorais devant quelques amis le fait que nous ne voyons émerger aucune innovation stratégique ou tactique dans la campagne 2012.
L'échec des créateurs des possibles, et la relative atonie de la Coopol, ayant souffert, pour l'un de sa conception initiale, et pour l'autre du budget consenti, semblaient avoir bridé les imaginations.
Et pourtant, nous avons assisté hier soir à une véritable première en matière de communication politique.
Au moment où la crise de la dette atteint son acmé, et où il semble même impossible que les Etats-Unis réussissent à se mettre d'accord avant lundi, Barak Obama vient encore d'innover en lançant un TweetClash géant.
Fort de plus de 9 millions de followers sur Twitter (c'est l'un des comptes les plus suivis au monde), Obama a lancé une tentative de mobilisation de masse des twittonautes, en leur demandant d'interpeller les représentants républicains au congrès.
Comme ceci :
Pendant plusieurs heures, circonscription par circonscription, ont défilé les noms et les comptes des représentants et des sénateurs à interpeller.
Il est encore un peu tôt pour savoir ce qu'a donné cette mobilisation. Il est probable cependant qu'elle a généré plusieurs centaines de milliers de retweets, et au minimum donné des sueurs froides aux responsables des comptes concernés. (on notera au passage que tous les représentants au Congrès semblent avoir un compte Twitter : on aurait bien du mal à faire la même chose en France).
Il est clair aussi qu'elle permet à Barack Obama de renouer avec l'esprit de mobilisation populaire qui avait animé sa campagne de 2008. Et que ce faisant, il donne aussi le ton de celle de 2012.
C'est la première fois à ma connaissance qu'on assiste à une mobilisation de masse aussi ciblée. Comme l'a dit Frédéric Martel : "La multi-action d' #Obama ce soir sur #Twitter est un évènement dans l'histoire du numérique."
En risposte, les Républicains ont appelé à cesser de suivre le compte de Barack Obama, transformant le traditionnel #FollowFriday (une coutume voulant que l'on cite le vendredi des personnes que l'on recommande de suivre) en #unfollowFriday. Obéissant à la consigne, ou lassé de cette occupation e,nvahissante de leur Timeline, près de 35.000 personnes ont unfollowé Obama en quelques heures.
Mais 35.000 personnes pour Obama, cela fait 0,35 % de son audimat. Un peu comme si cet article me coûtait 6 followers. Il lui reste de la marge. Et il est intéressant de voir Obama investir son capital follower sur une opération précise, quitte à l'éroder un peu. Cela aussi fera partie de la stratégie de communication dans les années qui viennent.
L'échec des créateurs des possibles, et la relative atonie de la Coopol, ayant souffert, pour l'un de sa conception initiale, et pour l'autre du budget consenti, semblaient avoir bridé les imaginations.
Et pourtant, nous avons assisté hier soir à une véritable première en matière de communication politique.
Au moment où la crise de la dette atteint son acmé, et où il semble même impossible que les Etats-Unis réussissent à se mettre d'accord avant lundi, Barak Obama vient encore d'innover en lançant un TweetClash géant.
Fort de plus de 9 millions de followers sur Twitter (c'est l'un des comptes les plus suivis au monde), Obama a lancé une tentative de mobilisation de masse des twittonautes, en leur demandant d'interpeller les représentants républicains au congrès.
Comme ceci :
Wyoming voters: Tweet @SenJohnBarrasso and ask him to compromise on a balanced deficit solution.
Indiana Republican reps on Twitter: @repstutzman (IN- 03), @toddrokita (IN-04), @repdanburton (IN-05), @repmikepence (IN-06) #compromise
Pendant plusieurs heures, circonscription par circonscription, ont défilé les noms et les comptes des représentants et des sénateurs à interpeller.
Il est encore un peu tôt pour savoir ce qu'a donné cette mobilisation. Il est probable cependant qu'elle a généré plusieurs centaines de milliers de retweets, et au minimum donné des sueurs froides aux responsables des comptes concernés. (on notera au passage que tous les représentants au Congrès semblent avoir un compte Twitter : on aurait bien du mal à faire la même chose en France).
Il est clair aussi qu'elle permet à Barack Obama de renouer avec l'esprit de mobilisation populaire qui avait animé sa campagne de 2008. Et que ce faisant, il donne aussi le ton de celle de 2012.
C'est la première fois à ma connaissance qu'on assiste à une mobilisation de masse aussi ciblée. Comme l'a dit Frédéric Martel : "La multi-action d' #Obama ce soir sur #Twitter est un évènement dans l'histoire du numérique."
En risposte, les Républicains ont appelé à cesser de suivre le compte de Barack Obama, transformant le traditionnel #FollowFriday (une coutume voulant que l'on cite le vendredi des personnes que l'on recommande de suivre) en #unfollowFriday. Obéissant à la consigne, ou lassé de cette occupation e,nvahissante de leur Timeline, près de 35.000 personnes ont unfollowé Obama en quelques heures.
Mais 35.000 personnes pour Obama, cela fait 0,35 % de son audimat. Un peu comme si cet article me coûtait 6 followers. Il lui reste de la marge. Et il est intéressant de voir Obama investir son capital follower sur une opération précise, quitte à l'éroder un peu. Cela aussi fera partie de la stratégie de communication dans les années qui viennent.
Très bonne analyse du sujet, bon article!
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